"Nous sommes en danger maintenant, pas seulement dans le futur" alerte Bob Loughman, le Premier ministre du Vanuatu. Le pays déclare l’état d’urgence climatique et annonce un plan d’environ 134 milliards de francs CFP destiné à atténuer les conséquences du réchauffement de la planète.
Des effets déjà visibles
L’archipel aux 83 iles, peuplé de 300 000 habitants, a été frappé par deux puissants cyclones et une sécheresse dévastatrice au cours de la dernière décennie et les effets de l’évolution des températures sont déjà bien visibles. Ce qui a obligé les autorités à déclarer l’état d’urgence climatique.
Le parlement vanuatais a soutenu à l’unanimité cette motion, qui fait suite à des déclarations similaires de dizaines d’autres pays, dont les îles Fidji, le Canada et la Grande-Bretagne.
"La responsabilité du Vanuatu est de faire en sorte que les nations responsables fassent correspondre leur action à l'importance et à l'urgence de la crise", a déclaré Bob Loughman qui estime qu’il faut "aller au-delà des mesures habituelles".
Vers une législation internationale ?
En parallèle, Port-Vila mène une campagne diplomatique pour obtenir un avis légal de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction des Nations Unies, sur les conséquences du réchauffement climatique.
Le petit état voisin espère que cet avis contribuera à l’émergence d’une législation internationale pour les générations à venir. L’initiative sera débattue lors de la prochaine assemblée générale de l’ONU en septembre.
Bob Loughman, le premier ministre du Vanuatu a estimé à 1,2 milliards de dollars (134 milliards CFP) les besoins de son pays pour faire face au changement climatique d’ici 2030. Une somme qui devra venir en majorité de pays donateurs.