Étape incontournable des visites officielles, le Sénat coutumier. Ce samedi 22 février, sur son site de Nouville, le ministre des Outre-mer et le président de l'institution s’arrêtent d'abord devant un monument. Il rappelle le souvenir des soldats kanak morts durant la Première guerre mondiale. Lors des échanges, Manuel Valls s’attarde sur l'antériorité du peuple autochtone en Nouvelle-Calédonie. Le sujet même qui donnera lieu à une vive altercation un peu plus tard, au Mont-Dore (récit à lire ici).
Rien ne peut se passer en Nouvelle-Calédonie sans un profond respect vis à vis du peuple mélanésien, du peuple kanak et du peuple premier.
Manuel Valls, ministre des Outre-mer
"Il faudra s’asseoir, sans haine"
"Il y a un peuple premier, formule-t-il. C’est au cœur des discussions, des négociations, depuis 1983, 1984. Cette semaine, il faudra s’asseoir les uns et les autres, sans haine, avec la volonté de s’écouter, et de se construire autour de cette natte." Le membre du gouvernement national a apporté un présent pour évoquer ses origines espagnoles. Une reproduction du tableau "Les Mains jointes", par Pablo Picasso.
Peser dans les discussions
Dans son discours, le président du Sénat coutumier souhaite, quant à lui, que l’institution devienne autonome et puisse participer aux négociations actuelles.
C’est une façon de traduire notre volonté de passer d’un statut consultatif à un statut décisionnel. Sur la même ligne, on a demandé de changer le mode de désignation des sénateurs et des présidents de conseil coutumier.
Mahe Gowe, président du Sénat coutumier
Puis un entretien a lieu, sans la presse. Il ne va pas durer longtemps. Car selon les sénateurs, le ministre maitrise le dossier calédonien, et le sujet de ses institutions coutumières.