C’est la Première ministre Elizabeth Borne qui a mis les choses au clair ce lundi: "Notre ligne [est] de ne jamais donner une voix à l’extrême-droite", écrivait-elle sur Twitter.
Face à l’extrême droite nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) June 12, 2022
C’est votre cas @Fabien_Roussel.
Notre ligne : ne jamais donner une voix à l’extrême-droite. https://t.co/KowOW1lvW3
Pendant la soirée électorale, des voix discordantes étaient apparues, La République en marche (LRM) ayant d’abord déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), dimanche, qu’Ensemble ! ne donnerait pas de consigne nationale, mais « au cas par cas ».
Un contexte jugé différent par les Loyalistes
Sur le Caillou, aucun candidat du Rassemblement national n’est qualifié pour le second tour, mais leurs voix ont été aussitôt courtisées. Par Christopher Gyges sur notre antenne dès dimanche soir, qui avait esquissé la nécessité "de faire une grande union loyaliste, avec Le Rassemblement-Les Républicains mais aussi le Rassemblement national".
Le parti de Marine Le Pen a en effet recueilli 1 941 voix dans la première circonscription et 1 600 dans la deuxième. Or dans celle-ci, seules 377 voix séparent Nicolas Metzdorf, le candidat loyaliste arrivé en tête de l’indépendantiste Gérard Reignier.
Lundi encore Nicolas Metzdorf le confirmait : "Il faut voir comment on travaille à intégrer le rassemblement de Thierry Santa et le Rassemblement national dans l’union des loyalistes."
Pour le candidat loyaliste, investi par la majorité présidentielle, la différence de traitement accordé au RN en Métropole et en Calédonie ne pose pas de problème : "Tout le monde sait que la grille de lecture ici est bien différente."
Tout le monde sait que la grille de lecture ici est bien différente.
Nicolas Metzdorf
Du côté du Rassemblement national, on entend monnayer âprement son soutien aux candidats loyalistes pour le second tour du 19 juin prochain. Si Alain Descombels et Guy-Olivier Cuenot ont bien entendu l’appel à l’union, celle-ci "ne peut concerner que le socle institutionnel commun des mouvements loyalistes que nous concevons ainsi : un statut dans la France et un corps électoral dégelé. En dehors de ce socle institutionnel commun, nous sommes en désaccord avec le programme politique national et local de la majorité présidentielle."
Le RN veut peser dans les discussions institutionnelles
Un appel à mobilisation des électeurs du RN n’est donc envisageable "que si leur voix est prise en compte dans ces négociations de l’avenir statutaire. Le RN pose donc la question à la majorité présidentielle : sera-t-il intégré à la table des négociations ?", concluent Alain Descombels et Guy-Olivier Cuenot.
Une position que regrette Nicolas Metzdorf, qui "se dit surpris par les déclarations du RN. Il y a deux candidats loyalistes qui défendent la Calédonie dans la France et deux indépendantistes. Ça me paraît clair." Cette position à la table des futures négociations avec l’Etat et les indépendantistes sera-t-elle évoquée dans les jours à venir ? Nicolas Metzdorf assure " se concentrer sur sa campagne" et ne pas avoir prévu de rencontrer les représentants du RN cette semaine.
Alain Descombels, au micro de Loreleï Aubry et Cédric Michaut :