L'image est symbolique d'un engagement politique qu'ils veulent plus responsable. Une charte sur la moralisation de la vie politique est signée par les deux candidats du mouvement "Construire autrement" à la députation.
Pour plus de transparence
Michèle Homboé, professeure d'anglais sur la côte Est, est en lice dans la deuxième circonscription. Son suppléant s'appelle Lénaïc Kerleguer, un ingénieur de profession engagé par ailleurs dans des associations telles que WWF, Calédoclean et Droit au vélo. Ils entendent demander plus de transparence sur l'action et l'utilisation des deniers publics des députés. "Dans cette charte, on s'engage à travailler pour l'intérêt général, à agir en toute impartialité, intégrité et dignité", explique-t-elle. L'enseignante a décidé de se lancer en politique pour réduire les inégalités sociales dans le pays et essayer de redonner confiance aux électeurs. "Leur défiance par rapport à la politique explique l'abstention constatée lors des différents scrutins", constate-t-elle.
Urgence climatique
Mais le mouvement "Construire autrement", crée à l'occasion des provinciales 2019, a un autre cheval de bataille, le plus important : l'urgence climatique. Joël Kasarhérou, candidat dans la première circonscription, indique que "la Nouvelle-Calédonie est le cinquième plus gros pollueur de la planète, par rapport à son nombre d'habitants, derrière le Qatar". S'il était élu député, il souhaiterait militer pour une ratification par la Nouvelle-Calédonie des accords de Kyoto et Paris, afin de limiter le réchauffement climatique, mettre en place une taxe pollueur-payeur, et basculer les dettes des métallurgistes pour pouvoir verdir leur nickel.
Engagement sur l'énergie
"Il faut sortir du fioul lourd et du charbon avant 2030. On est tout de suite impacté par le réchauffement climatique, avec l'érosion des côtes", développe le candidat. "Les périodes El Niño et La Niña sont de plus en plus longues, avec des périodes de feux et de sécheresse qui menacent la biodiversité, ou des inondations avec des impacts sur les fruits et légumes et donc le panier de la ménagère. Pour tout cela, on est aux premières loges. C'est la priorité des priorité : l'engagement sur l'énergie." Son suppléant, Luen Iopue, travaille dans le secteur de la pêche. Il souligne que le trait de côte, l'érosion du littoral, a des conséquences visibles et concrètes à Touho, Poindimié ou encore Ouvéa. Et pourrait engendrer des déplacements de population, ainsi que des coûts non négligeables pour les collectivités.