Deux jours après le comité directeur de l’Union Calédonienne qui a acté la présence de candidats aux législatives, Roch Wamytan a réaffirmé la volonté de la mouvance indépendantiste de porter elle-même son projet institutionnel au Palais Bourbon. "C’est à l’Assemblée nationale qu’une partie de l’histoire va se jouer concernant l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. On ne peut pas être constamment à la recherche de parlementaire extérieurs qui vont porter la parole".
Des candidats nommés au Congrès du FLNKS
Un levier supplémentaire dans une stratégie globale pour porter le message indépendantiste en Métropole mais aussi dans la région et à l’ONU. "Ce qui importe pour nous, c’est de mettre le plus de chances de notre côté pour pouvoir peser dans les discussions qui vont s’ouvrir sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie" . Ces voix indépendantistes au niveau national seront désignées lors des congrès du FLNKS et des nationalistes, les 7 et 8 mai. Si des noms circulent déjà, le mot d’ordre reste la candidature unique. "C’est quasi-obligatoire pour nous. On ne peut pas partir à plusieurs candidats. Ce serait un suicide politique".
Pas de chamboulement au Congrès
Reprenant sa casquette de président du Congrès, Roch Wamytan l’assure, la recomposition récente du boulevard Vauban n’a que peu d’impact sur le fonctionnement quotidien de l’hémicycle. "Ça ne change pas fondamentalement ce qu’il se passe actuellement au Congrès. Nous avons toujours 26 (indépendantistes), 25 (loyalistes), 3 (non-alignés). Ensuite en fonction des dossiers, des projets ou propositions de loi, les discussions continuent avec tout le monde ".
Bientôt le retour des commissions "vie chère"
Interpelé à deux reprises par les auditeurs sur la problématique du pouvoir d’achat, Roch Wamytan a confirmé que les commissions "vie chère", mises en place il y a dix ans, vont être relancées. Une solution à moyen et long terme, l’urgence étant du ressort du gouvernement. Mais le Congrès pourra tenter d’activer les choses. "Le contrôle du gouvernement fait partie des compétences du Congrès. Le travail de la commission "vie chère" va aussi aller dans ce sens-là. Donc il y aura des débats, des recommandations et ensuite, nous allons "faire pression" sur le gouvernement ".
Faire connaître le travail du Congrès
"69 % de la population de la Nouvelle-Calédonie ne connaissent pas le Congrès", s’amuse son président. Des chiffres issus d’un sondage rendu public l’an dernier par un institut métropolitain. Le bureau de l’assemblée a donc lancé une tournée des communes pour aller présenter son travail. "On stigmatise des fois les élus du Congrès en disant, ‘‘ils sont trop payés et ils foutent rien’’. Mais quand on leur montre chiffres à l’appui le nombre d’heures qu’on y passe, comment s’est organisé, comment on doit discuter, ils sont un peu étonnés ".
Un entretien à retrouver ici dans son intégralité.