"Les agriculteurs et les pêcheurs sont presqu’au bord de la rupture", alerte la Chambre d'agriculture

Gérard Pasco à sa réélection comme président.
Les agriculteurs et pêcheurs calédoniens tirent la sonnette d’alarme, par l'intermédiaire de leur chambre consulaire. Ils craignent que les réformes en cours n'aient un effet dévastateur sur leur activité, déjà mise à mal.

Un cri d’alarme. Le président de la Chambre d’agriculture, Gérard Pasco, a demandé à être auditionné en urgence par le gouvernement et le Congrès. Plus précisément ses commissions dédiées à l'agriculture et la pêche, ainsi qu'aux finances et au budget. Chaque institution a été destinataire d'un courrier, en date du 25 juillet, pour l'exécutif calédonien, et du 29, pour le boulevard Vauban.

53 organismes s'associent

"Cette requête exceptionnelle, explique la lettre au Congrès, a pour causes une situation productive très dégradée et des perspectives économiques alarmantes pour nos secteurs, alors même que les projets de réformes en cours pourraient venir nous impacter encore davantage." La démarche associe 53 organismes professionnels agricoles ou de la pêche, de l'Adevy à l'Upra en passant par Bio Caledonia, la Cama, les fédérations de pêcheurs, des groupements et syndicats d'éleveurs ou encore le relais calédonien de la FNSEA.

Evaluer l'impact

Le 13 juillet, les différentes structures se sont réunies à Bourail "pour évaluer l’impact des projets de réforme de la fiscalité et de la protection sociale". Une réflexion basée sur "un échantillon représentatif constitué de 95 exploitations agricoles (60% en province Sud, 40% en province Nord)". Selon ces éléments, "un tel projet de réforme de la protection sociale serait insupportable et contre-productif. S'ajoutant à cela, la réforme fiscale, que le gouvernement porte actuellement, impactera, elle aussi, significativement, nos secteurs."

Et de rappeler le "contexte extrêmement défavorable mêlant inflation, aléas climatiques et incertitudes institutionnelles". Bref : "Les agriculteurs et les pêcheurs sont presqu’au bord de la rupture", résume Gérard Pasco, président de la chambre d’agriculture.

Gérard Pasco interrogé par Charlotte Mannevy

Le courrier au gouvernement :

Et celui au Congrès :