Les artistes calédoniens veulent relever la tête après la crise Covid

Le Syndic'Art dresse le bilan après la crise Covid.
Ils ont été percutés de plein fouet par l’épidémie de Covid-19. Les artistes de Nouvelle-Calédonie se sont fédérés en syndicat, il y a un an et demi, sous le nom de Syndic’Art. En cette fin d’année, ils se sont réunis pour dresser un état des lieux de leur statut et préparer la sortie de la crise sanitaire.

Après plus d’un an de bénévolat, où les artistes ont été largement impactés par la crise Covid, ils n’ont pas baissé les bras. Par l’intermédiaire du Syndic’Art, ces derniers espèrent se structurer et avancer ensemble.

"On avait besoin d’entendre les artistes, d’écouter leur ras-le-bol, leur colère, leur bonnes idées, des alternatives à plein d’autres choses et c’est ce qu’on est en train de faire" indique Isabelle de Haas, trésorière du Syndic’Art.

La lumière au bout du tunnel

Après une première réunion avec le gouvernement, les avancées sont lentes mais inspirent la confiance. Par exemple, la réouverture des salles de spectacles, effective depuis le 29 novembre. Autre dossier qui ne date pas d’hier : le statut de l’artiste calédonien, qui est encore flou.

On va bosser là-dessus, et aujourd’hui, il n’y a pas de convention collective du spectacle ou des arts vivants et on dépend de la convention collective du commerce et il y a un tas de choses sur lesquelles ça ne colle pas.

Isabelle de Haas, secrétaire du Syndic'Art

Les artistes calédoniens souhaiteraient travailler sur leur statut et sur leur professionnalisation."Il y a un chantier énorme et plus on bosse plus on découvre des tas de choses sur lesquelles il faut travailler. Quand on est bénévole, ça prend beaucoup plus de temps que ce qu’on voudrait" précise Isabelle de Haas.

Tous les corps de métiers sont concernés : des comédiens aux danseurs en passant par les techniciens et metteurs en scène. Se fédérer sera sans doute un moyen de peser plus, dans les discussions avec le gouvernement, qui malgré tout, reste le maître des horloges.