Rien ne va plus pour l’observatoire de l’environnement en Nouvelle-Calédonie ! Sur les 110 millions de francs pacifique de subventions versées chaque année par la province Sud et les industriels, l’association n’en a reçu que dix pour l’instant. La situation a obligé la structure à se séparer de quatre salariés, à placer le reste des équipes en chômage partiel, et à diminuer son activité de 75%.
Cette association, créée en 2009, permet d’aider les institutions à la gestion de l’environnement et au pilotage des politiques publiques. À noter, des travaux d’envergure mis en place depuis 2011 comme la surveillance des impacts industriels sur l’environnement dans le Grand Sud, ou encore la détection des incendies en temps réel sur l’ensemble du territoire. Si aucune solution n’est trouvée, l’ŒIL se retrouvera en cessation de paiement à la fin de l’année.
Sauver l’ŒIL
"La solution ? Ça serait d'avoir des sources de financement pérennes qui s'inscrivent sur le moyen terme, pour Fabien Albouy, le directeur de l’ŒIL. Aujourd'hui tous les dispositifs fournis par l'État en terme de solidarité ne s'appliquent pas au monde associatif. On est sans levier de sauvegarde possible. On lance un appel à l'aide, en espérant que les collectivités calédoniennes, ou d'autres partenaires extérieurs, puissent aider l'ŒIL à se sauver et passer cette crise sans précédent."
Diversifier les sources de financement
L’association Valentin Haüy, créée en 1979, regroupe une soixantaine d’adhérents atteints de déficience visuelle. Ses coûts de fonctionnement sont évalués à 22 millions de francs par an. Mi-août, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a versé 17 millions. "On attend du soutien de la part de la population, espère Jean-Michel Gowetr, président de l'association Valentin Haüy. On cherche du sponsoring, du mécénat... C'est bien de s'appuyer sur les institutions, mais elles nous demandent aussi de trouver des fonds propres."
Pour surmonter la crise, les associations font appel à la générosité de la population. Pour augmenter ses fonds propres, l’association devra relancer des activités, comme ses journées portes ouvertes ou ses dîners à l’aveugle. Quand à l'Observatoire de l'environnement, il lance une cagnotte en ligne.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Cédric Michaut :