En ces temps de multiplication des incendies dans le monde et en Nouvelle-Calédonie, l’outil informatique Vulcain, mis en place par l’Observatoire de l’environnement, est pour le moins utile. Il permet de se faire une idée précise des zones qui brûlent sur le territoire. "Tous les points rouges sur la carte matérialisent les incendies qui sont déroulés sur 2023", explique Fabien Albouy, directeur de l'Œil. "Par exemple, sur la commune de Ouégoa, qui est un secteur qui brûle beaucoup, on a un incendie qui s’est déclaré en juillet. Et quand on veut regarder son contour, on a une image très détaillée de l’emprise de ce feu. Près de 450 hectares ont été brûlés sur ce secteur", poursuit-il.
Résultats déjà alarmants pour 2023
Via des alertes ou encore des passages satellites, l’outil permet de savoir où un incendie s’est déclenché et ses conséquences sur la partie détruite. Tant sur la superficie, que sur le type de végétation touchée. Des données statistiques, qui pourraient servir par la suite à la connaissance des catastrophes mais aussi à l’évaluation des politiques publiques ou encore à la prévention. Vulcain permet donc de tout quantifier et les résultats pour l’année 2023 s’avèrent déjà alarmants.
Selon les données recueillies depuis le 1er janvier, elle se classe à la troisième place des années les plus frappées par les feux, et ce depuis 22 ans. "Sur 2023, on est à près de 340 incendies détectés par les satellites. Cela représente une surface de 10 500 hectares. C’est conséquent", révèle Fabien Albouy.
99 % d'origine humaine
Et nous n’en sommes qu’à la troisième semaine du mois d’août. Les mois de septembre à décembre peuvent s’annoncer encore très actifs, notamment à cause d’El Niño et de la faible pluviométrie. La province Nord est concernée à 86 % par ces catastrophes. Le Sud, lui, représente 13 %. Les îles semblent relativement épargnées pour l’instant.
L’outil informatique Vulcain devrait donc permettre de mieux adapter les politiques publiques mises en place pour faire face aux incendies. Il s’agira aussi de préparer au mieux la prévention, car 99 % de ces incendies sont d’origine humaine.