Les brèves du Pacifique

Dans le centre de rétention de l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Les quelque 900 réfugiés et demandeurs d'asile placés dans le centre de rétention de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, sont désormais libres de sortir du centre pendant la journée... Prudence, en Nouvelle-Zélande, le volcan du Seigneur des anneaux semble être en train de se réveiller.

La porte est ouverte ! Les quelque 900 réfugiés et demandeurs d'asile qui ont été placés dans le centre de rétention de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, sont désormais libres de sortir du centre pendant la journée. Le gouvernement papou respecte ainsi la décision de la cour suprême, qui a jugé la détention de demandeurs d'asile « illégale et anticonstitutionnelle ». La liberté de ces 900 hommes n'est toutefois pas totale : ils peuvent prendre l'un des trois bus qui se rend en ville chaque matin, à condition de signer un document selon lequel ils sont responsables de leur propre sécurité. Ils ne peuvent pas marcher autour du centre, où est située une base de l'armée papoue. Ils sont aussi tenus de passer la nuit dans les installations qui leur sont réservées. Les réfugiés peuvent quitter l'île de Manus et tenter de refaire leur vie ailleurs en Papouasie-Nouvelle-Guinée à condition qu'ils puissent subvenir à leurs besoins. Seuls huit d'entre eux ont accepté cette offre, pour le moment, selon les informations recueillies par ABC, et sur ces huit personnes, trois sont retournées à Manus, disant avoir été dépouillés et menacés, et n'avoir pas réussi à gagner assez d'argent pour vivre à Lae, la deuxième plus grande ville du pays.
 
La capitale des Samoa sous les eaux. De fortes pluies sont tombées tôt, jeudi matin, sur Apia et la route principale était impraticable. Aucune mesure d'évacuation n'a été prise, mais les habitants sont appelés à la plus grande vigilance, particulièrement s'ils se déplacent en voiture. Les conditions doivent s'améliorer ce vendredi après-midi.
 
Sept ans après le tsunami qui a frappé les Samoa américaines, deux écoles vont enfin pouvoir être reconstruites. Le problème, ce n'était pas le financement des travaux - les autorités ont débloqué 3 millions de dollars américains dès 2009 ; ce sont des litiges fonciers qui empêchaient le lancement des opérations. La question est désormais réglée et trois entreprises locales de construction ont été choisies pour reconstruire l'école primaire Taputapu et la crèche du village de Poloa.
 
Aux Fidji, la majorité prend le contrôle du comité des comptes publics : Biman Prasad, chef de file du Parti de la fédération nationale et membre de l'opposition, est remplacé au poste de président par un député du parti au pouvoir, Ashneel Sudhakar. Biman Prasad dénonce cette décision. « Cet organe parlementaire essentiel perd tout pouvoir », estime-t-il, soulignant que c'est une tradition, dans la majorité des pays du Commonwealth, de nommer un membre de l'opposition à la tête du comité des comptes publics. Ce changement découle de l'adoption de lois, en février dernier. Le nouveau président du comité assure que les comptes du gouvernement seront vérifiés aussi scrupuleusement qu'avant. « Il y a des règles, le président ne décide pas seul et il y a deux membres de l'opposition qui participent à toutes les réunions », souligne-t-il au micro de la radio nationale néo-zélandaise.
 
Les Émirats arabes unis financent plusieurs projets d'installation de panneaux solaires dans la région. On en parlait en début de semaine : une centrale solaire vient d'être inaugurée aux Îles Salomon. Elle a été financée à 60% par ce pays du Moyen-Orient. Deux autres projets sont en cours : le Vanuatu bénéficie d'une subvention de 5 millions de dollars américains, ce qui permettra au pays de diminuer ses importations de diesel et de se rapprocher de son objectif de 100% d'énergies renouvelables d'ici 2030, d'après Charlot Salwai, le Premier ministre de l'archipel. L'autre projet est en développement à Niue : des kits solaires d'une valeur totale de 306 000 dollars ont été distribués. 
 
Prudence, en Nouvelle-Zélande, le volcan du Seigneur des anneaux semble être en train de se réveiller. Le Mont Ruapehu montre « des signes de vie de plus en plus importants », rapporte le volcanologue Brad Scott. Des gaz volcaniques s'en échappent plus fréquemment et la température du lac de cratère a augmenté de 20 degrés en l'espace d'un mois. Les randonneurs sont donc appelés à la prudence. La dernière éruption de ce volcan, que l'on peut voir dans la célèbre trilogie de Peter Jackson, remonte à 2007.