Vers un projet de loi pour financer l'enseignement privé

Gouvernement, provinces, communes et acteurs de l'enseignement privé ont planché sur les difficultés financières rencontrées par les associations catholique et protestantes.
Ce lundi matin, les acteurs et les financeurs de l'enseignement privé confessionnel avaient rendez-vous à la mairie de Nouméa pour trouver des solutions d'urgence et de fonds aux difficultés budgétaires qui menacent la scolarité de 15 000 élèves. Les collectivités se sont engagées à se revoir jeudi en groupe de travail pour définir, enfin, les rôles de chacun.

En mai, la DDEC (Direction diocésaine de l’enseignement catholique) tirait une nouvelle fois la sonnette d'alarme sur sa situation financière : il lui manque un million de francs pour boucler son budget 2023. Quant aux deux autres acteurs de l'enseignement privé en Nouvelle-Calédonie, l’Alliance scolaire de l’église évangélique (Asee) et la Fédération de l’enseignement libre protestant (FELP), ils sont placés en redressement judiciaire depuis 2017. 

Vers un cadre juridique

Lundi matin, ils avaient rendez-vous avec leurs bailleurs à la mairie de Nouméa. "Nous nous sommes mis d’accord sur des grands principes qui pourraient fonder un cadre juridique pour les années à venir", a annoncé à la sortie Isabelle Champmoreau, en charge de l'enseignement au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Car aujourd'hui, le financement de l'internat et de la cantine n'est, par exemple, une obligation pour aucune collectivité.

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L'idée serait donc de déterminer réglementairement les rôles de chacune. Comme pour le public, les lycées pourraient relever de la Nouvelle-Calédonie et les collèges des provinces. Une solution reste à dessiner pour l'élémentaire, les budgets des communes étant particulièrement contraints, a expliqué Isabelle Champmoreau. Les collectivités se sont engagées à se revoir jeudi en groupe de travail. Objectif : valider les grands axes d'une délibération à déposer au Congrès pour une entrée en vigueur à la rentrée 2024.

Retrouvez le reportage radio de Coralie Cochin :

Karen Cazeau, à la tête de la DDEC, s'est dite "satisfaite parce qu’on a pu se retrouver", mais "même si des engagements ont été mis sur table", elle est toujours inquiète. Où trouver l’enveloppe de plus d’1 milliard de francs pour 2023 ? 

Des solutions devront être trouvées en urgence. Mais Isabelle Champmoreau s'est voulu rassurante : la volonté dont les exécutifs ont fait preuve lui semble être de bon augure.