En 30 ans, trois lois de pays sur l’identité kanak ont été votées par les élus du Congrès. En 2007, l’acte coutumier, puis, en 2018, le congé coutumier et la succession en milieu coutumier. Le Sénat coutumier donne également son avis sur certains textes, comme celui sur le code minier, par exemple. Mais pour les participants des états généraux des institutions et des autorités coutumières, il faut aller plus loin dans la prise en compte de l’identité kanak. Pour cela, ils ont besoin d’outils.
"C'est la prise en compte réelle des préoccupations quotidiennes des gens. Quand on parle d'éducation, qui est un secteur moteur, on a de réels soucis de suivi. Il nous faut des statistiques pour appuyer nos propositions et nous ne les avons pas", explique Mahe Gowe, président de la commission des institutions coutumières du Sénat coutumier.
Renforcer les chefferies
Plusieurs ateliers ont eu lieu, pendant ces deux jours. Ils ont permis aux coutumiers de débattre sur les institutions coutumières. Ils constatent un manque de moyens pour faire fonctionner les différentes organisations de la société.
"Tout repose sur nos chefferies, qui sont à la base de tout. Mais si cette base est bâtie sur du sable mouvant, tout l'édifice s'écroule. La première des choses, c'est de s'inquiéter de nos chefferies", intervient Yvon Kona, président du Sénat coutumier. "Comment sont dotées nos chefferies ? Elles fonctionnent soit par des dons, soit par des cotisations. C'est comme cela que ça se passe. Il faut renforcer nos chefferies, en premier. Tout le reste viendra après", estime-t-il.
Ces discussions se poursuivront, en juillet, lors de la synthèse des travaux, pour une adoption prévue, fin août, lors du changement de présidence du sénat coutumier.
Retrouvez, ci-dessous, le Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel :