Samedi, à l'occasion de la journée portes ouvertes de l’Association Valentin-Haüy, c'est le thème de la Journée mondiale de la vue qui a été retenu : "Peut-on bien vivre son quotidien quand on est malvoyant ?" "Oui, selon Annabelle, 35 ans, déficiente visuelle de naissance. On peut toujours trouver des solutions, on peut tout faire. Quand on a un handicap, c'est pas très facile mais on essaie de faire au mieux, on s'adapte à la vie de tous les jours."
Nouveaux outils
"La télé numérique, c'est tout ce qui nous permet de pallier la déficience visuelle en s'aidant de l'informatique", explique Kazumie, dont le handicap s'est déclaré alors qu'il était en poste chez son employeur. Il participe à faire connaître les nouveaux outils qui permettent d'adapter l'espace de travail. "On a notamment tout ce qui peut agrandir les caractères. J'utilise ces outils quotidiennement dans mon travail. Ils me permettent d'être autonome et de continuer de travailler tout à fait normalement."
On peut vivre son handicap tout en faisant des choses. On est ”handicapables”
Jean-Michel Gowet, président de l'AVH.
Outre les activités journalières, le comité accompagne aveugles et malvoyants dans tous les domaines de la vie quotidienne. "On peut vivre son handicap tout en faisant des choses. On est ”handicapables”. L'association est là, on veut rassurer les familles pour dire que la personne déficiente visuelle est capable de vivre en autonomie son quotidien", insiste Jean-Michel Gowet, le président de la structure depuis mars 2023. "On vient chercher une vie sociale ici, se rencontrer, parler et ne pas être tout seul à la maison quand la famille est occupée ou au travail."
L'AVH cherche un local
C'est la dernière fête qui se tient rue de Charleroi dans la maison jaune investie par l'association en 2015, d'ici quelques semaines il faudra quitter les lieux.
"Le bail n'a pas été reconduit", explique Jean-Michel Gowet. "L'association doit déménager parce que nous sommes en location ici et il ne nous reste que quelques semaines, jusqu'à décembre au moins pour trouver quelque chose. On a déjà fait des appels auprès des mairies du Grand Nouméa et des bailleurs sociaux pour voir s'ils avaient des locaux, nous avons fait des visites qui ont été infructueuses jusqu'à aujourd'hui. On continue à chercher, on accélère le mouvement."
L'association cherche un local d'environ 100m2 dans le Grand Nouméa, de plain-pied avec un jardin de préférence et plusieurs salles pour les ateliers.
Restructuration en vue
Autre défi à relever, les administrations demandent aux associations de se structurer. "Mercredi, nous avons un comité de pilotage avec les administrations pour créer un service d'accompagnement à la vie sociale. Pour recevoir des fonds publics, il faut montrer à travers cette restructuration montrer encore plus de transparence par rapport à ce qu'on reçoit", explique le président.
Le Comité Valentin-Haüy a jusqu'à mars 2024 pour présenter son dossier en commission.