Des maires indépendantistes et des édiles non-indépendantistes se sont assis à la même table, mercredi 17 août, pour évoquer des sujets communs. Parmi eux, l'érosion côtière du littoral est au cœur des préoccupations. A moyen ou long terme, cette problématique entraînera un déplacement des populations.
"Il s'agit pour nous de planifier ces déplacements. J'appelle, dans les communes concernées, à l'implication des autorités coutumières. Nous savons que si nous devons déplacer des populations, il ne faut pas qu'elles deviennent des étrangères dans nos communes", commente Robert Xowie, président de l’association des maires de Nouvelle-Calédonie.
"Des acteurs de proximité qui ont des choses à dire"
Pour éclairer les maires, la Direction de l'industrie, des mines et de l'énergie de la Nouvelle-Calédonie (Dimenc) est intervenue. Autre sujet évoqué : comment réhabiliter les communes au premier plan ? Des collectivités dont certains élus estiment qu'elles ont été oubliées des accords de Matignon et de Nouméa. Désormais, les premiers magistrats veulent peser dans les discussions sur l'avenir institutionnel.
"Les maires sont des acteurs de proximité qui ont aussi des choses à dire et à faire valoir", assure Sonia Lagarde, président de l'association française des maires de Nouvelle-Calédonie. "Il faut que l'on évoque et que l'on essaye de trouver des solutions qui sont plus adaptées en termes de financement. On sait que nous avons tous des problèmes et que nous avons de moins en moins de ressources. Cependant, il faut bien que l'on fasse avancer nos communes."
Il faut que l'on fasse les investissements nécessaires pour offrir une qualité de vie à nos administrés
Sonia Lagarde, présidente de l'association française des maires de Nouvelle-Calédonie
Cette réunion commune a été saluée par l'ensemble des édiles. Tous ont su dépasser leurs étiquettes politiques au nom de l'intérêt général.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Michel Marin :