En quelques semaines seulement, le vert des prairies des propriétés de Pouembout a vite laissé place à une herbe jaunie par le soleil et le manque de précipitation. La conséquence de l'arrivée du phénomène El Niño et de son risque de forte sécheresse cet été.
Sur place, l'enjeu est de faire des réserves de fourrage avant le début de la saison chaude, pour nourrir le bétail et passer au mieux une période qui s'annonce compliquée.
"Le sol a séché comme une éponge, constate Guy Monvoisin, éleveur à Pouembout. Il n'y a plus aucune verdure et maintenant le foin est déjà meilleur que ce qu'on a dans les champs." Dans son dock, il prévoit de stocker 500 balles de foin, mais cela risque de ne pas suffire. "Si les tendances se confirment, d'ici trois ou quatre mois, j'aurai bouffé mon stock. Et ma crainte c'est de ne pas pouvoir me fournir ailleurs à ce moment-là."
Manque de foin
Les producteurs de foin, eux, s'activent. Après plusieurs années marquées par La Niña et les fortes pluies, ils peuvent désormais faucher plus facilement. Problème, les cultures sont encore un mauvais état après cette longue période marquée par les précipitations. "Cela va être difficile de contenter tout le monde", se désole Kenny Cazaux, producteur.
Certains vont avoir recours à l'irrigation dans les champs pour limiter l'impact de la sécheresse sur la production de foin. Mais tout le monde ne pourra pas le faire.