Les familles des résidences Marconi à Ducos se sont mobilisées devant la Sic ce matin, pour dénoncer les nombreuses malfaçons de leurs logements en partie détruits par le cyclone Niran. Ces malfaçons sont dénoncées depuis plus d’une dizaine d’années et aucun travaux n’est engagé.
Des toitures arrachées par le passage du cyclone. Les villas des hauts de Marconi de Ducos à Nouméa ont été balayées par les vents. Ce matin, les habitants se sont réunis, furieux et excédés par la situation, devant le siège de la Sic au Quartier-Latin. « On est fatigué et aujourd'hui est venus on a toujours de gros problèmes », raconte un des habitants de Marconi. « On s'est dit qu'on allait se revoir dans quinze jours avec des choses concrètes. On demande à ce que les familles soient relogeées rapidement », détaille Joseph, porte-parole de l’association des habitants Marconi.
La détresse et l'urgence
Du côté de la Sic, le président du conseil d’administration, Petelo Sao assure tout mettre en œuvre pour trouver une solution face à l’urgence du problème. « On a bien compris la détresse et l'urgence qui les animent. Tout d'abord une solution a éte trouvée pour essayer de les reloger le plus rapidement possible. A l'heure actuelle toutes les équipes de la Sic sont sur le pied de guerre. On ne peut pas laisser des personnes sans un toit. »
Le reportage de Martine Nollet :
Reportage Marconi
Un dossier qui date de 2012
Les habitants sont pourtant en bataille judiciaire depuis bientôt dix ans pour exiger les réparations des malfaçons du bailleur social, la Sic, les entrepreneurs et la province Sud. Chacune des parties se renvoyant la balle dans ce dossier. En cause, de nombreuses malfaçons dans les maisons mises en évidence par un rapport d’experts. En 2019, 350 millions de francs devait être débloqués pour les travaux par la province Sud. Aujourd’hui il n’en est rien, le chantier reste au point mort, et samedi face au cyclone, les charpentes rongées par les termites ont cédé.
Solidarité entre habitants
Ce week-end, Nicolas a tout tenté pour sauver son toit, allant jusqu’à monter dessus pendant l’évènement. Les adhérents de l’association de Marconi se serrent les coudes pour faire face à la catastrophe.
Le reportage de Louis Perin et Christian Favenec :