Les habitants de Marconi toujours sans toit

Près de trois semaines après le passage du cyclone Niran, les résidents de Marconi, à Ducos, sont toujours sans toit.

A Nouméa, les habitants de Marconi n’ont toujours pas été relogés, après le passage du cyclone Niran qui a détruit en partie leurs habitations. Une situation extrêmement difficile, en période de confinement. Ils interpellent une fois de plus la Société Immobilière Calédonienne (SIC). 

 

Les images sont impressionnantes. Le 06 mars dernier, les vents violents emportaient plusieurs toitures du quartier des « Hauts de Marconi », à Ducos. Tous les jours, depuis trois semaines, Nikola Fuahea observe avec découragement l’état de sa maison, un F5 loué à la SIC depuis vingt ans. Niran a emporté sur son passage une partie du toit. Même la pièce qui sert de salle de jeux n’est même plus couverte. 

Sa voisine, Elise Iva, propriétaire depuis plus de vingt ans, ne se sent plus en sécurité. La sexagénaire vit aussi dans l’angoisse depuis qu’une partie de son habitation été arrachée par les vents. 

Solution de relogement 

Dans ce quartier de Nouméa, la SIC est propriétaire de six habitations. Mais seul un locataire se retrouve sans toit depuis le passage du cyclone. Une solution de relogement a été proposée par le bailleur social, mais la famille ne s’est toujours pas manifestée. 

« Il en va de ma responsabilité de les remettre en état »

La Société Immobilière Calédonienne se prépare tout de même à la rénovation de l’habitation. « Il en va de ma responsabilité de les remettre en état. On y travaille depuis le lendemain du cyclone », souligne Robert Satgé, le Directeur général de la SIC, qui précise que « l’expert a pu se rendre sur place assez rapidement malgré le confinement. Les travaux pourraient donc débuter très vite selon lui, « il faut maintenant attendre une dizaine de jours pour obtenir les devis ». 

Procédure judiciaire 

Cet incident intervient alors que les entreprises chargées de la construction des villas sont poursuivies pour malfaçons. Le bailleur social a en effet lancé un référé auprès du Tribunal de Nouméa, et a notamment proposé à l’Association des Hauts de Marconi de se joindre à la procédure judiciaire.