La filière bovine fait part de ses inquiétudes

Depuis le début du confinement, les éleveurs craignaient pour l’écoulement de leur production. Une période particulièrement compliquée à gérer pour les professionnels de la filière bovine, qui pourrait s’améliorer avec la réouverture des restaurants et la reprise des cantines.

Confiné sur sa propriété de la Tontouta depuis le 7 septembre dernier, Flavien Pierson est inquiet.

"On a peur qu'il y ait une baisse du pouvoir d'achat"

Durant cette crise sanitaire, il craint une baisse de la consommation en viande de boeuf. "On a peur qu’il y ait une baisse du pouvoir d’achat du consommateur, qui fasse qu’on ne soit pas à même d’écouler toute notre production. L’autre point, lié au sanitaire, c’est que si nos outils de production qui sont l’Ocef, ou nos partenaires comme les bouchers sont impacté par la maladie, on a peur que les outils ne puissent pas fonctionner normalement", assure le professionnel, qui représente le syndicat des éleveurs Calédoniens.

15 tonnes de viande en moins par semaine

Les craintes du syndicat des éleveurs Calédoniens sont confirmées par l’Ocef. Depuis le début de la crise sanitaire, l’établissement qui a pour mission de réguler les marchés, observe une diminution de ventes, soit 15 tonnes de viande en moins par semaines.

Face à la fermeture des cantines et des restaurants, les ateliers de découpe ont été impactés. "Depuis le premier jour de confinement, on observe une chute des ventes. Face à cela, on a mis en place des opérations de régulation. La première, c’est la découpe des excédents de carcasses qu’on avait dans nos frigos. Pour se faire, on a du réorganiser nos équipes et nos procédures", explique Frédéric Espinosa, directeur de l'Ocef. 

Importations diminuées?

Actuellement l’Ocef, mise sur la production calédonienne. L’importation pourrait être diminuée, voire stoppée pour certaines viandes. Un soutien pour les éleveurs Calédoniens. Des professionnels, qui accumulent les difficultés. Dans le nord du territoire, ils sont également confrontés à la sécheresse depuis cinq mois. 

Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Cédric Michaut : 

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