Organisé dans un hôtel-restaurant de Païta, ce séminaire sonnait comme une grande rentrée pour les Loyalistes. Les ténors de ce groupe au Congrès ont fait le déplacement, à l’image de la secrétaire d’Etat en charge de la citoyenneté, Sonia Backès, et du député de la seconde circonscription, Nicolas Metzdorf. Un séminaire pour rassembler les trois partis loyalistes et rapprocher leurs positions sur l’avenir institutionnel du pays.
"Il y avait des positions divergentes sur l'organisation de la Calédonie, admet Sonia Backès. L'idée, c'est d'être le plus fort possible à la table des négociations, et de défendre le même projet. C'est ce qu'on fait aujourd'hui avec cette proposition d'organisation institutionnelle, sur laquelle on est en phase."
Un pays intégré dans l'Etat
Dans leur projet de schéma institutionnel unique et commun, les Loyalistes veulent poser les bases d’un statut définitif de la Calédonie dans la Constitution française. Il défend ainsi l’idée d’un pays intégré dans l’Etat, différent du concept d’Etat associé.
Ce projet de schéma englobe plusieurs idées comme une réorganisation des institutions calédoniennes, datant de 1988, avec un ancrage fort des provinces, ou encore une meilleure définition avec l’Etat du principe de transfert de compétences. Pour rappel, les Loyalistes sont opposés aux transferts des pouvoirs régaliens et de l’article 27 (organisation des collectivités locales, audiovisuel et enseignement supérieur).
Un transfert de compétences inversé
Dans le projet des Loyalistes, "les compétences pourront être transférées mais de la Nouvelle-Calédonie vers l'Etat, c'est-à-dire les compétences que la Nouvelle-Calédonie n'aurait pas su exercer, soit pour des raisons financières, soit pour des raisons techniques", précise Nicolas Meztdorf.
Autre nouveauté : la création de "compétences dédiées à la Nouvelle-Calédonie, comme la lutte contre le réchauffement climatique".
Ce schéma institutionnel unique et commun sera l’élément fort posé sur la table par les Loyalistes, lors des discussions avec Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, à l’occasion de son déplacement début mars en Nouvelle-Calédonie.