Dans l’une des pharmacies de Nouméa, on ne décolère pas. Après le paracétamol début mai, ce sont à présent les médicaments pour soigner la toux et le rhume, qui se raréfient, signe d’une forte demande liée à la réapparition depuis fin février des pathologies ORL.
"Sur des sirops par exemple, à visée antitussive sur toux sèche, d’habitude on peut se servir entre dix et quinze molécules, en ce moment nous avons deux molécules existantes sur le territoire dans les officines", détaille Christophe Delest, président du syndicat des pharmaciens.
Explosion de la demande et difficultés d'approvisionnement
Pour ces médicaments, y compris certains antibiotiques, les pharmaciens indiquent qu’ils ont vendu en un mois, ce qu’ils font habituellement en six mois. L’explosion de la demande, couplée aux difficultés d’approvisionnement rajoute de la tension. D’autant que l’acheminement même par avion, s’avère compliqué. "On a été obligé de faire appel à l’avion et l’avion c’est Airfrance et il y a des difficultés à nous donner ce que l’on veut. On n’est pas prioritaires pour eux, donc on jongle", poursuit le professionnel.
Médicaments contre le rhume
Si les officines jonglent, leurs fournisseurs aussi. À savoir les deux grossistes de la place. Au groupement des pharmaciens de Nouvelle-Calédonie, les stocks de médicaments présents concernent toutes les autres pathologies et les traitements chroniques comme par exemple le diabète et l’hypertension.
"Aujourd’hui, la pénurie elle ne porte que sur les médicaments qu’on utilise contre le rhume. D’ici deux semaines, la situation sera revenue dans l’ordre. Les avions arrivent une fois par semaine et les bateaux aussi. D’après nos statistiques on est sur la fin de l’épidémie", explique Mathieu Marland, pharmacien et directeur du groupement.
Les grossistes et pharmaciens, espèrent bien que cette pénurie ne durera pas et que très vite, les difficultés liées à l’approvisionnement, seront résolues.
Le reportage de Thérèse Waïa et Gaël Detcheverry :