Dans la délinquance des mineurs pourquoi ne pas tenter l’expérience de juger le jeune qui a commis une infraction, dans son milieu culturel d’origine. C’est une piste de réflexion lancée par le Premier Président de la Cour d’Appel, une idée qui intéresse le Sénat Coutumier.
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Introduire la coutume dans le traitement des affaires pénales pour enrayer la délinquance croissante des jeunes mineurs. C’est une piste de réflexion lancée par le Premier Président de la Cour d’Appel. Pour Thierry Drack, les dispositifs en matière d’organisation judiciaire, la mise en place d’assesseurs coutumiers, la création des sections détachées à Lifou et à Koné, la présence d’assesseurs citoyens au tribunal correctionnel, ont fait leurs preuves. Ces dispositifs spécifiques à la Nouvelle-Calédonie ont permis à la justice d’être mieux acceptée mais l’avenir est maintenant dans une recherche ciblée des problèmes.
Thierry Drack, premier président de la Cour d'Appel : "Il dit, à quelle terre il est rattaché. C'est à dire que dès le départ on intègre le mineur délinquant dans un ensemble qui le ramène à ces origines à sa culture.C’est extrêmement important pour prévenir la récidive. Quand on parle de mineurs délinquants on dit qu’ils n’ont plus de repère, qu'ils ne respectent plus les anciens, l’autorité. Je pense que cette réponse qui a été adoptée en Nouvelle Zélande, peut aider les jeunes à renouer des liens entre et leur origine et leur coutume".
Le Sénat Coutumier se dit prêt à participer à la réflexion, le premier président de la Cour d’Appel est partant.
Juger le jeune qui a commis une infraction, dans son milieu culturel d’origine ?
Le tribunal pour enfants se réunit à l’extérieur du palais de justice, dans un lieu réservé à la coutume par exemple, la grande case. L’entrée de la juridiction dans la salle d’audience se fait selon des règles avec les chefs coutumiers. Le mineur ne dit pas comment il s’appelle mais dit d’où il vient. Cette expérience est menée chez nos voisins maoris.Il dit à quelle terre il est rattaché. C'est-à-dire que dès le départ on intègre le mineur délinquant dans un ensemble qui le ramène à ces origine,s à sa culture.
Thierry Drack, premier président de la Cour d'Appel : "Il dit, à quelle terre il est rattaché. C'est à dire que dès le départ on intègre le mineur délinquant dans un ensemble qui le ramène à ces origines à sa culture.C’est extrêmement important pour prévenir la récidive. Quand on parle de mineurs délinquants on dit qu’ils n’ont plus de repère, qu'ils ne respectent plus les anciens, l’autorité. Je pense que cette réponse qui a été adoptée en Nouvelle Zélande, peut aider les jeunes à renouer des liens entre et leur origine et leur coutume".
Une idée intéressante pour le sénat coutumier
Cyprien kawa, sénateur coutumier de l’aire Xaracuu, trouve l'idée très intéressante pour l’avenir du pays et pour le plan Marshall du sénat coutumier. "Cette proposition va nous permettre de définir le contexte d’où vient le jeune concerné, permettre d’identifier les problématiques qui lient directement l’individu à son milieu social, au niveau du clan, et au niveau de la tribu.Certains actes de délinquance, relèvent de la problématique de structuration du monde coutumier, d’où l’importance de cette proposition qui apportera peut être une bouffée d’oxygène par rapport à tous ces problèmes que l’on rencontre aujourd’hui".Certains actes de délinquance, relève de la problématique de structuration du monde coutumier, d’où l’importance de cette proposition qui apportera peut être une bouffée d’oxygène par rapport à tous ces problèmes que l’on rencontre aujourd’hui.
Le Sénat Coutumier se dit prêt à participer à la réflexion, le premier président de la Cour d’Appel est partant.