Une trentaine de pratiquants s’est réunie à la mosquée de Nessadiou, ce jeudi à Bourail, où réside une importante communauté d’origine algérienne. Un moment d'émotion et de prières, au sein du centre islamique, ouvert depuis plus d’une vingtaine d’années.
Dans la salle de prière du centre islamique de Bourail, les chants retentissent en direction de la Mecque, ce jeudi 13 mai. Les femmes sont séparées des hommes par un rideau et tous, portent la djellaba. Rachid Miloud, fait partie de la 3e génération transportée d’Algérie, arrivés en Nouvelle-Calédonie. À 72 ans, l’homme n’a jamais perdu sa foi. "C’est important car c’est là que l’on demande à Allah de protéger notre famille, nos amis…", glisse-t-il.
"La foi, c'est quelque chose qu'on a dans le cœur"
Youcef Barreteau est installé sur une chaise. Le septuagénaire ne peut pas prier sur le tapis, à cause de sa maladie. Et cette année, à son plus grand regret, il n’a pas pu participer au mois du ramadan. "Tant pis, c’est comme ça, la foi, c’est quelque chose que l’on a dans le cœur", lance le fidèle.
La fête de l’Aïd el Fitr marque la rupture avec le ramadan et, depuis les années 1990, l’islam se pratique dans la région de Nessadiou avec la création du centre islamique de Bourail. "L’objectif, c’est de donner les connaissances suffisantes pour pratiquer à nouveau, aux personnes qui s’intéressent à nouveau à l’islam", précise Yaël Boufenech, responsable du centre.
Yaël Boufenech, responsable du centre islamique de Bourail
Cette fin de mois de jeûne s’est clôturée avec un grand repas partagé. Les musulmans du pays se retrouveront à la mi-juillet pour l’Aïd El Kébir, célébration qui fait écho au sacrifice d’Abraham.
Le reportage de Cédrick Wakahugneme