Les prix se stabilisent en février, mais augmentent de 1,6 % sur un an

Le marché de la Moselle, à Nouméa.
Après une augmentation importante en janvier, les prix à la consommation des ménages stagnent en février. En revanche, ceux de l’alimentation continuent de grimper. La hausse annuelle des prix, elle, atteint 1,6%. Tour d’horizon des derniers chiffres de l’Isee.

En cette période où la "vie chère" est au centre des préoccupations, la parution des derniers chiffres de l’Institut de la statistique et des études économiques est scrutée avec beaucoup d’attention. Plusieurs informations sont à retenir dans ces indices des prix à la consommation. 

L’envolée des prix se poursuit sur l’alimentaire

Malgré les impressions des consommateurs, "les prix sont globalement stables ( -0,1 %), après la forte hausse observée en janvier (+1,3 %)", relève l’Isee. Un secteur est néanmoins sujet aux augmentations, celui de l’alimentation : + 1,4 % en février 2022, après avoir "atteint un niveau record en janvier " (+ 3,2 %), note l’Isee. 

Sans surprise, ce sont les prix des fruits et légumes qui connaissent une surchauffe : + 5,1 % en février, après une forte hausse de 24,9 % en janvier. En cause : les conditions climatiques défavorables pour le secteur agricole, telles que la dépression Dovi et une pluviométrie importante, qui ont endommagé les cultures maraichères, déjà mal en point en cette saison. 


Evolution mensuelle de l'inflation et évolution des cinq années précédentes

Poisson en baisse, boissons en hausse

Globalement, tout l’alimentaire est en hausse, à une exception près : le poisson, dont les prix baissent de 0,9 %. 

Cette augmentation générale des prix est portée également par la hausse des prix des boissons alcoolisées (+ 1,3 %) et les boissons non alcoolisées (+ 0,4 %). Dans le détail, cela donne : + 3,3 % pour les vins et les cidres, + 0,9 % pour les boissons gazeuses et eaux aromatisées et + 1 % pour les alcools forts. 

Sur un an, la hausse des prix de l'alimentation s'élève à 3,6 %. 

Energie : le calme avant la tempête

En revanche, les prix de l’énergie continuent de baisser : - 1,5 % en février, après - 0,1 % en janvier. Cette diminution est liée principalement aux prix des carburants qui baissent de 3,4 % en février : soit 151 francs le litre d’essence (- 3,6 %) et 129,3 francs le litre de gazole (- 2,9 %). Une accalmie avant la flambée des prix des carburants que relèvera prochainement l’Isee sur les mois de mars et avril. 

Quant au gaz, son prix progresse de 5,2 %. 

Au total, sur un an, les prix de l’énergie augmentent de 11,6 %. 

Léger déclin du prix des services

Après une légère hausse (+ 0,7 %) en janvier, les prix des services enregistrent une petite baisse en février (- 0,5 %), grâce à une diminution des tarifs du transport aérien de voyageurs (-6,9 %), et en particulier les transports internationaux. "Ces diminutions masquent quelques hausses en cette période de rentrée scolaire", note l’Isee, qui cite les "services en lien à la protection sociale tels que les services de garderie et de crèches (+ 1,1 %), les cantines scolaires (+ 0,6 %) et les services d’hébergements scolaires (+ 1,1 %)". 

En une année, les prix des services progressent de 0,8 %.

Indices des regroupements conjoncturels

Maintien des prix des produits manufacturés 

Enfin, les prix des produits manufacturés stagnent (- 0,1 %), après une faible hausse en janvier. Mais "cette stabilité masque des évolutions diverses", relève l’Isee. "Quelques baisses notables concernent les prix des vêtements (- 1,6 %), des meubles et articles d’ameublement (- 2,5 %), des jeux et jouets (-2,3 %), des produits de soin et d’hygiène corporelle (- 0,5 %) et des articles de ménage en textiles (- 2,9 %)". Du côté des prix en hausse, on retient les voitures (+ 0,8 %) et des journaux et périodiques (+ 3,4 %). 

Sur un an, les prix des produits manufacturés diminuent de 2,7 %. 

Enfin, les prix du tabac sont stables en février, mais on relève une hausse de 9,3 % depuis un an.