Les salariés et les sous-traitants de l'usine du Sud craignent la cessation de paiements

L'usine métallurgique de Prony Resources, à Goro.
L'année 2024 commence dans l'inquiétude pour les salariés et les sous-traitants de Prony Resources. Mercredi après-midi, des représentants du Soenc nickel et du Syndicat des rouleurs pays ont été reçus au haussariat. Ils préparent une mobilisation vendredi. Selon eux, l'entreprise pourrait être en cessation de paiements dès le 15 janvier.

L'usine du Sud est-elle au bord de la faillite ? La crainte est bien réelle. Prony Resources est actuellement sous mandat ad hoc, procédure préventive de règlement des difficultés destinée aux entreprises qui ne sont pas en cessation des paiements.

En cessation de paiements le 15 janvier ?

Mais selon le syndicat Soenc nickel, elle pourrait l'être dès le 15 janvier. Conséquence, le syndicat majoritaire au sein de l'entreprise métallurgique se mobilisera pacifiquement vendredi sur la place de la Moselle, à Nouméa.

"On est là pour interpeller, pour avoir des réponses, pour qu'on puisse rassurer les 3 000 employés qui sont sur site. C'est ça l'objectif de la mobilisation, interpeller nos politiques pour qu'ils se bougent pour trouver une solution", explique Alexis Falematagia, chef de section Soenc nickel à Prony Resources.

1 200 salariés et 1 800 sous-traitants

Une mobilisation coorganisée avec le Syndicat des rouleurs pays, car si le métallurgiste emploie 1 200 salariés, il fait également vivre 1 800 sous-traitants.

"Beaucoup de petites entreprises calédoniennes se retrouveront sans contrat, prévient Teli Lamata, porte-parole du Syndicat des rouleurs pays. Il y aura des difficultés énormes par rapport à notre propre masse salariale. Nous allons nous retrouver dans la même situation que les salariés de Prony, sauf que là ce sont nos entreprises qui vont tomber. On n'a pas d'autres contrats ailleurs."

Contactée, la direction de Prony Resources n'a pas souhaité s'exprimer.