La maladie du béton, un fléau qu’il faut enrayer

La Fédération calédonienne du BTP, accompagnée par le gouvernement vient de lancer une étude triennale sur la maladie du béton qui conduit à sa désagrégation. Objectif : comprendre et surtout éradiquer ce phénomène.
Le béton semble se dégrader parfois très vite chez nous avec des façades de bâtiments qui s’effritent assez rapidement, parfois même jusqu’à laisser apparaitre le ferraillage. Cette dégradation n’est liée pas à l’usure du temps, mais à une maladie provoquée par la présence de minéraux, sensibles aux variations climatiques : les zéolithes.
 

Uniquement dans certains pays

Un fléau qui touche seulement certains pays. La Nouvelle-Calédonie donc en fait partie, mais aussi le Japon, l’Ukraine, le Portugal ou encore le Chili.
Difficile de définir l’ampleur du phénomène en Calédonie, mais de plus en plus de promoteurs et de petits propriétaires sont confrontés au problème.
 

Un phénomène facile à stopper

Ce phénomène bien qu’inesthétique, met rarement en péril la construction. En outre, il est assez facile à stopper. « Le remède actuellement, c’est de purger tout ce qui est contaminé, et de revenir remettre un enduit général sur tout l’ensemble pour l’étancher, pour éviter qu’il y ait des échanges entre la pluie et le matériel » explique Gilles Maeder, directeur du laboratoire du bâtiment et des travaux publics de Nouvelle-Calédonie. 
 

Une étude sur trois ans

Pour tâcher d’en savoir plus la Fédération calédonienne du BTP en partenariat avec le gouvernement vient de lancer une vaste étude pour tenter de comprendre les pathologies du béton et trouver des solutions pour les enrayer.
Elle se déroulera en trois phases : une phase bibliographique pour compulser toute la littérature disponible sur le sujet, une phase scientifique pour étudier précisément le phénomène et enfin une phase rédactionnelle pour édicter les normes et règles de bonne conduite à respecter. 
Dans l’attente d’un référentiel, il est conseillé d’utiliser les bétons prêts à l’emploi, estampillés NF. Ils sont garantis sans maladie.
Le budget consacré à l'étude est de 30 millions de francs CFP, dont la moitié financé par le gouvernement.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Carawiane Carawiane 
©nouvellecaledonie