Tous les métaux ont fait l'objet d'une demande particulièrement forte cette semaine, en raison d'une rumeur de déconfinement. Zeng Guang, responsable du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, aurait déclaré que la position de Pékin sur le COVID-zéro allait bientôt changer.
Ce changement pourrait alors doper la demande en métaux de base, expliquent les analystes de Commerzbank, interrogés par l'AFP.
L’information n’a cependant pas été confirmée par le gouvernement chinois. Une conférence de presse des autorités sanitaires doit se tenir samedi à Pékin.
La Chine est la dernière grande économie à appliquer une politique anti-Covid rigoureuse, qui implique des confinements à répétition, des tests de la population plusieurs fois par semaine, et de longues quarantaines. Ces mesures freinent la reprise de la production industrielle et la consommation des ménage.
Tous les métaux industriels connaissaient donc une forte hausse vendredi sur le LME (Londres) et le SHFE (Shanghai), portés par les spéculations des investisseurs sur un retour vigoureux de la demande chinoise.
La demande de nickel en Asie a été "extrêmement haussière en fin de semaine", a déjà indiqué le négociant Marex Spectron.
Vendredi, le dollar baissait face au Yuan chinois contribuant à renforcer la demande de nickel. Le contrat du mois de décembre à Shanghai (SHFE) s'est raffermi de 2 % en matinée pour finalement dépasser les 3 % de hausse en fin de journée.
Et puis, la demande de minéraux devrait augmenter considérablement au cours des prochaines décennies, l’Australien BHP affirmant que la demande de nickel sera multipliée par quatre d'ici 2050, sous l'effet de la croissance des véhicules électriques.
Le nickel a donc été soutenu par des préoccupations relatives à l'offre et à la demande. Après clôture des échanges à la Bourse des métaux de Londres, la tonne de nickel (classe 1) pour livraison dans trois mois valait 23 792 dollars, en hausse de 4,3 % vendredi et de 7,49 % sur la semaine.