Il y a un an jour pour jour, le CHT achevait son déménagement en grande pompe au Médipôle de Koutio. Son ouverture avait suscité beaucoup d’espoir pour les personnels soignants et les calédoniens. Depuis l’hôpital a connu son lot d'aléas, à commencer par la grogne des personnels médicaux
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Avec quelques 2300 salariés, c'est l'infrastructure publique la plus importante de Nouvelle Calédonie. Depuis la fin des 4 ans de travaux et son ouverture officielle il y a un an, le Médipôle réunit en son sein les services du CHT Gaston Bourret et ceux de l'hôpital de Magenta. Son ouverture en janvier 2017 avait suscité beaucoup d’espoir pour les personnels soignants et les calédoniens, cette nouvelle structure de soins répondant enfin aux besoins de santé du territoire. Mais après une année de fonctionnement, le bilan est mitigé.
Au service des urgences, le nombre d’hospitalisations a augmenté en un an. Trois médecins effectuent en moyenne 75 interventions par jour. Les urgences, surnommées la porte d’entrée de l’hôpital, enregistrent prés de 8000 hospitalisations chaque année, ce qui semble poser certaines difficultés. « Il y a encore un déficit de lits, nous sommes en attente de plusieurs lits d'hospitalisation et cela génère à nouveau de l'attente aux urgences », déplore Jean-Michel Lévêque, médecin urgentiste au Médipôle. 2017 est une année de transition difficile à vivre poursuit ce médecin « Le Médipôle est un très bel outil, nous sommes fiers de travailler dans cet hôpital mais cette structure n'a pas résolu l'ensemble des problèmes que l'on avait déjà au CHT. Le déménagement s'est fait dans des conditions assez difficiles suivi instantanément d'une activité soutenue liée à différents pics épidémiques. Le personnel n'a pas eu le temps de souffler, il a donc été difficile de s'approprier cette nouvelle façon de travailler et ces nouveaux locaux ».
« Des salariés au bout du rouleau »
Un certain désenchantement a gagné les salariés du Médipôle. Quelques-uns d'entre eux se disent aujourd'hui satisfaits, d'autres en revanche sont « au bout du rouleau ». Les équipes s'épuisent. Dans certains services, le personnel pointe le manque d’effectifs et le manque de reconnaissance de leur travail. « De nombreuses infirmières sont en burn-out, certaines sont parties car elles n'en pouvaient plus de cette situation. J'en fais aussi partie, je quitte bientôt l'hôpital », confie cette soignante.« Le personnel n'a pas eu le temps de souffler »
Au service des urgences, le nombre d’hospitalisations a augmenté en un an. Trois médecins effectuent en moyenne 75 interventions par jour. Les urgences, surnommées la porte d’entrée de l’hôpital, enregistrent prés de 8000 hospitalisations chaque année, ce qui semble poser certaines difficultés. « Il y a encore un déficit de lits, nous sommes en attente de plusieurs lits d'hospitalisation et cela génère à nouveau de l'attente aux urgences », déplore Jean-Michel Lévêque, médecin urgentiste au Médipôle. 2017 est une année de transition difficile à vivre poursuit ce médecin « Le Médipôle est un très bel outil, nous sommes fiers de travailler dans cet hôpital mais cette structure n'a pas résolu l'ensemble des problèmes que l'on avait déjà au CHT. Le déménagement s'est fait dans des conditions assez difficiles suivi instantanément d'une activité soutenue liée à différents pics épidémiques. Le personnel n'a pas eu le temps de souffler, il a donc été difficile de s'approprier cette nouvelle façon de travailler et ces nouveaux locaux ».