Missions, fonctionnement, recrutement : 5 choses à savoir sur la SNSM qui fête ses 20 ans d'existence en Nouvelle-Calédonie

Le bateau de sauvetage de la SNSM Nouméa
La Société nationale de sauvetage en mer de Nouméa fête ses 20 ans d'existence. Comment sont recrutés les bénévoles ? Comment travaillent-ils ? Quelles sont leurs missions ? Pour tout connaître du fonctionnement de la SNSM, le point avec NC la 1ère.

La Société nationale de sauvetage en mer de Nouvelle-Calédonie travaille sous l’aile de l’équipe du COSS NC, le Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage de Nouvelle-Calédonie. La SNSM traite environ 50% des interventions du COSS NC. En moyenne, la SNSM effectue une soixantaine d'interventions sur tout le territoire par an. 

Il existe au total cinq stations : Nouméa, Boulouparis, Thio, Lifou et Koumac. Une centaine de bénévoles s'est engagée auprès de ces stations. Plus de la moitié est à la station de Nouméa. Deux fois par an, la SNSM Nouméa fait des campagnes pour recruter des bénévoles.

Dans le cadre du sauvetage en mer, la France fait partie des cinq pays qui travaillent sur le modèle du bénévolat.

Marc Sabatier, président de la SNSM Nouméa

1 Le bénévolat

Pour devenir bénévole, il faut :

  • Toquer à la porte de la SNSM.
  • Avoir entre 18 et 67 ans. Il est à noter que des dérogations sont attribuées aux personnes qui souhaitent poursuivre leur engagement jusqu'à 68 ans. Elles restent en qualité de formateur pour une durée d'un an seulement. La condition physique des sauveteurs permet de garantir la sécurité de l'équipage et des personnes en détresse.
  • Être détenteur d'un diplôme de secourisme et d'un permis côtier.
  • Impérativement habiter à 15 minutes de la station où l'on souhaite s'engager.

Selon des statistiques nationales, les bénévoles restent engagés en moyenne pendant six ans au sein de la SNSM.

Le point commun de tous les bénévoles calédoniens, c'est leur altruisme et leur esprit d'équipe.

Marc Sabatier, président de la SNSM Nouméa

2 La formation

Lorsqu'ils sont recrutés, les bénévoles sont initiés au fonctionnement d'un bateau. Ils apprennent, notamment, ce qu'est un nœud, comment faire un remorquage, comment mettre un bateau à couple ou encore comment sortir quelqu'un de l'eau. Tout le monde a la même formation au départ, peu importe le niveau de chacun. L'expérience reste un plus. La discipline est le maître mot du sauvetage en mer. Tous les secouristes ont la consigne de suivre les règles du capitaine, qui est le seul commandant à bord.

3 Les entraînements

Les bénévoles sont appelés à faire au moins un entraînement par mois, qui a lieu le samedi matin habituellement. "C'est le meilleur moyen de rester tout le temps dans le bain", indique Marc Sabatier. Beaucoup de choses sont à savoir sur la vedette, comme par exemple :

  • La mise à couple avec un requérant, c'est-à-dire lorsqu'un bateau est tracté avec une grande amarre et ramené au bateau. Pour le ramener vers le quai, plusieurs techniques sont requises. En 2023, des formateurs sont venus de l'Hexagone pour remettre à niveau les sauveteurs calédoniens sur ces techniques bien précises et surtout pour les faire en toute sécurité.
  • L'emplacement du matériel de sauvetage dans les placards du bateau est à connaître sur le bout des doigts. Et ce, car il faut savoir dégainer vite les outils demandés par le chef de pont ou le patron en cas d'opération de sauvetage. 

4 Les postes

Les bénévoles occupent plusieurs postes :

  • Équipiers en formation.
  • Canotiers, c'est-à-dire qu'ils sont capables de tout faire à bord d'un bateau, de la mise en route jusqu'aux interventions.
  • Équipiers secouristes 
  • Sauveteurs nageurs de bord, ce sont des gens aptes à sauter à l'eau. En cas d'inaccessibilité du bateau, ils sautent à deux pour hisser la personne à bord grâce à un filet Markus.

Les canotiers de la SNSM Nouméa

5 Les types d'interventions

  • Recherche de gens disparus
  • Assistance à navire en difficulté, comme par exemple : une avarie de barre, une avarie de moteur, une panne électrique, une panne hydraulique 
  • Remorquage, qui est une intervention payante.
  • Dispersion des cendres d'un défunt avec une urne spéciale immergée. La famille est invitée à bord pour une petite cérémonie.
  • Des évasanes sur les paquebots. Les vedettes sont mises à couple des gros bateaux. Un transfert de bilan médical est communiqué par le sauveteur en mer à l'ambulance, qui attend à quai, car l'état du malade peut évoluer lors de l'opération de sauvetage.

Avant de partir en mer, plusieurs choses sont à respecter. Il est important d'écouter la météo et surveiller l'évolution du vent tout au long de la journée. Penser à apporter de l'eau, de quoi manger, avoir des équipements de sécurité comme des gilets de sauvetage, une lampe, des fusées et une VHF. Ne pas oublier son téléphone, afin de prévenir le COSS NC en contactant le 16.