Près de trois ans après sa dernière compétition, c'est une sélection renouvelée pour plus de la moitié qui s'est envolée pour la métropole. De l'équipe battue par les moins de 23 ans Néozélandais en finale des Jeux du Pacifique à Samoa (1-2), douze joueurs ont été conservés. La continuité s'affiche à différents postes, et notamment dans les cages où l'on retrouve le même trio de gardiens. Après quatre campagnes de Ligue des champions d'Océanie sous les couleurs de Gaïtcha et Hienghène, un titre en O'League, l'expérience d'un Mondial des clubs FIFA, et une floppée de capes internationales, Rocky Nyikéïne est toujours là. A ses côtés, Jean-Gilles Hnamuko parti au Luxembourg pour progresser encore, et Mickaël Ulile.
Les 12 guides de Samoa
Côté défense, seuls le stoppeur de Hyehen Emile Béaruné et le latéral Jorys Mène sont rescapés des Jeux de 2019. Joël Wakanumuné, Cédric Décoiré, Cédrick Sansot et César Zéoula sont reconduits au milieu de terrain, comme les attaquants Bertrand Kaï, Richard Sélé et Jean-Philippe Saïko. Tous sont des habitués de la sélection de longue date. Certains sont passés par la CFA2 (aujourd'hui National 3) en métropole. Saïko, meilleur buteur du tournoi football à Apia avec neuf réalisations, insiste sur le rôle primordial de cette colonne vertébrale.
" En tant que cadre, il faut que l'on donne de l'envie aux jeunes qui arrivent dans cette sélection. Transmettre l'expérience que j'ai acquis en évoluant en métropole, en Nouvelle-Zélande, et ici, en Super Ligue. On doit avoir un esprit combattant, garder en tête l'esprit du pays. Il faut aussi être soudé pour jouer dans l'idée de gagner "
Jean-Philippe Saïko, attaquant
Des nouveaux pour préparer 2026
Le staff technique fait aussi confiance à la jeunesse, en pensant d’ores et déjà au Mondial 2026. Un coup de fraîcheur symbolisé par trois éléments de moins de 22 ans. Parmi eux William Rokuad, défenseur de Magenta, et les milieux défensifs et offensifs Pierre Bako et Titouan Richard, pièces maîtresses de la sélection moins de 17 ans au mondial de la catégorie en Inde en 2017. Tous trois évoluent en Super Ligue où ils sont su montrer leurs qualités.
" Avec cette génération, on a l'ambition de la Coupe du Monde dans quatre ans. Il y aura de plus grandes opportunités de se qualifier pour les pays océaniens. Pierre et Titouan ont vécu une Coupe du Monde. Ils connaissent l'exigence d'une telle compétition, et la pression de jouer dans un stade de 45 000 places. En sénior, c'est autre chose, mais ils arrivent sans complexe. C'est un petit plus. Et les anciens ont conscience qu'ils peuvent aider, au travers de ce qu'ils ont vécu en U17 "
Dominique Wacalie, sélectionneur de la Nouvelle-Calédonie
La Super Ligue largement représentée
Le staff technique s'appuie sur une majorité de joueurs du championnat local. A l'exception d'Amy Roïné, le solide buteur de Hienghène contraint de rester sur le Caillou pour raisons professionnelles, les plus aguerris ont été retenus pour ces qualifications océaniennes au Mondial 2022. Ceux qui ont su s'imposer ces dernières années l'ont également été. C'est le cas du solide stoppeur Vincent Vakié, très en vue avec l'AS Kunié, ou des attaquants Jordan Wetria (SC Ne Drehu) et Germain Haewegene (Wetr), qui ont fait flamber leur compteur but.
" Le premier critère, pour tous les joueurs retenus pour les qualifications océaniennes à la Coupe du Monde, c'était la motivation. On a pris ceux qui avaient le plus envie d'aller faire un résultat. On le voit sur le terrain au travers de ce qu'ils produisent à l'entraînement et en match. Il faut être prêt mentalement, physiquement.
Dominique Wacalie, sélectionneur de la Nouvelle-Calédonie
Reste maintenant à vivre ce stage obtenu par le président de la fédération Gilles Tavergeux à Nantes aux côtés d’Antoine Kombouaré et Christian Karembeu. Un stage pour encore monter d’un cran. Les qualifications océaniennes à la Coupe du monde, débuteront le 19 mars prochain pour nous au Qatar. La sélection affrontera dans la poule B, Fidji, la Papouasie Nouvelle-Guinée puis la Nouvelle-Zélande.