Mortalité routière : un douloureux décompte qui répond à des règles

Police nationale de Nouméa.
L’année 2022 s’annonce particulièrement sombre en termes de mortalité routière. L'Observatoire de la sécurité routière compte déjà 54 personnes décédées sur nos routes, dont deux pendant ce long week-end de la Toussaint. Pour établir son baromètre, il s'appuie sur plusieurs critères.

L'année 2022 n'est pas terminée, mais elle se distingue déjà par le nombre de morts sur les routes calédoniennes. On en compte 54, dont deux victimes décédées durant le long week-end de la Toussaint. Le mois d’octobre enregistre ainsi un triste record avec 12 décès. Un chiffre provisoire, qui est jusqu’ici, le pire bilan mensuel depuis le début de l’année.

Le nombre de personnes tuées est régulièrement actualisé par l’Observatoire de la sécurité routière. Mais les derniers accidents mortels ne sont pas tous enregistrés encore. "Le temps des médias n’est pas le même que le temps de l’enquête", il est forcément "plus long", nous confiait ce service de la DITTT. 

Pour établir son baromètre de l’accidentalité ( ensemble des statistiques sur les accidents), l’Observatoire a une méthodologie bien précise. Il s’appuie sur un fichier des accidents fourni par les forces de l’ordre, police et gendarmerie.

Des critères au niveau national

Les accidents sont comptabilisés ou non, selon des critères labelisés au niveau national. Il en existe un certain nombre. L’Observatoire ne comptabilise dans le nombre de "tués" que les victimes décédées sur le coup, ou au plus tard, dans les 30 jours qui suivent l’accident. Autre critère : il faut que cet accident corporel survienne sur une voie publique ou privée, mais ouverte à la circulation publique.  

Certains cas de figure posent question. C’est le cas du jeune garçon décédé mercredi 26 octobre à Népoui en tombant de la benne d’un pick-up qui se trouvait sur un terrain privé. Le fait qu’il soit comptabilisé ou non dépendra de la classification de cet accident par les forces de l’ordre.  

Les indicateurs en détails 

Les indicateurs de bulletins d'analyse des accidents corporels (BAAC) de la circulation sont définis et labellisés au niveau national selon les définitions suivantes : 

Un accident corporel (mortel et non mortel) de la circulation routière : 

  • implique au moins une victime, 
  • survient sur une voie publique ou privée, ouverte à la circulation publique, 
  • implique au moins un véhicule.               

Un accident corporel implique un certain nombre d’usagers. Parmi ceux-ci, on distingue : 

  • les personnes indemnes : impliquées non décédées et dont l’état ne nécessite aucun soin médical du fait de l’accident ; 
  • les victimes : impliquées non indemnes. 

  

Parmi les victimes, on distingue : 

  • les personnes tuées : personnes qui décèdent du fait de l’accident, sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l’accident ; 
  • les personnes blessées : victimes non tuées. 

  

Parmi les personnes blessées, il convient de différencier : 

  • les blessés dits « hospitalisés » : victimes hospitalisées plus de 24 heures ; 
  • les blessés légers : victimes ayant fait l'objet de soins médicaux mais n'ayant pas été admises comme patients à l'hôpital plus de 24 heures.