Tout le monde se souvient de son "niet" aux exportations du minerai de KNS. La réponse du président de la province Nord, Paul Néaoutyine, à la SLN en fin d’après-midi mercredi est tout aussi ferme. Ce sera également non à une prolongation de deux mois des garanties financières, demandés par Eramet pour les sites miniers de la SLN.
Par un courrier officiel envoyé au directeur de la SLN, que NC la 1ère a pu consulter, le président de la province Nord précise les raisons du refus.
Un "non-sens juridique"
D’abord sur la durée de validité proposée par la SLN. Cette durée est elle-même inférieure au préavis minimum de six mois pour renouveler une garantie. "Un non-sens juridique" pour l’institution. Ensuite la Province Nord affirme que la garantie touche à "la capacité financière d’un industriel pouvant permettre à l’institution publique la réhabilitation des sites miniers dégradés". Une caution environnementale en résumé, la capacité d’exploiter donnant aussi l’obligation de réhabiliter.
Et pour une autorisation d’exploitation de cinq ans, pour seulement deux mois de caution, même renouvelable : le compte n’y est pas pour la province qui estime que le "code minier prévaut".
Arrêt des exploitations
Ainsi, à compter de ce jeudi 11 avril, les autorisations d’exploitations des neuf sites miniers SLN du Nord seront suspendues tant que l’industriel ne se conforme pas aux règles édictées par la province.
Ce sont plus de 700 salariés directs, mais aussi de nombreuses entreprises sous-traitantes, notamment celles de roulage, qui sont concernées par cette décision.
Si la SLN attend la signature du pacte nickel, la province Nord attend, elle, une garantie financière égale à celle de l’exploitation. C’est-à-dire 5 ans.