Le nickel monte, le manganèse baisse, Eramet traverse une zone de turbulences

Cathodes de nickel pur de l'usine Eramet de Sandouville, en Normandie.
L'action Eramet perd 9,39 % à 135,10 euros en clôture de la Bourse de Paris, la plus forte baisse de l'indice parisien SBF 120. La correction est violente mais elle n'a rien de catastrophique tant la demande en métaux industriels reste forte. 
Le cours du nickel (15.742 dollars la tonne, +1,61 %) continue sa progression au LME. A la récente conférence internationale du nickel, organisée à Toronto par le Metal Bulletin, les experts ont envisagé un cours à 18.000 dollars en 2019, en raison de la flambée de la demande en métal pour les véhicules électriques.

Ce contexte favorable, Eramet, le premier producteur mondial de ferronickel en Nouvelle-Calédonie, n’en bénéficie pas, en tout cas aujourd'hui. Le groupe industriel et minier français a chuté, mardi en Bourse, sur un abaissement de recommandation par Exane BNP Paribas. Les analystes jugent trop optimiste le consensus de prévision de bénéfice annuel du groupe minier et métallurgique français. 

Le courtier financier Exane BNP Paribas passe à "sous-performer" contre "neutre" sur la valeur. Il justifie cette recommandation par la chute des cours du minerai de manganèse, qui ont baissé de 22 % depuis leur pic de mars. Eramet, au Gabon, est le second producteur mondial de manganèse.

Eramet, dont l'Etat détient environ 26 % du capital, a annoncé en début d'année son intention d'augmenter sa production de manganèse et de se développer dans le lithium, le cobalt et les sels de nickel, utilisés dans les batteries pour véhicules électriques. Le groupe s'inscrit dans le contexte porteur de la transition énergétique et de la trés forte demande en métaux.