La SMSP va posséder 51 % d’une usine pyrométallurgique chinoise. Un accord a été signé en ce sens hier, à Nouméa, avec la société Yangzhou Yichuan Nickel Industry Co. La Société minière du Sud Pacifique s’engage à fournir 600 000 tonnes de minerai par an.
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[MISE A JOUR DE VENDREDI SOIR]
Après KNS et l’usine du Nord dans la commune calédonienne de Voh, après la SNNC et l’usine de Gwanyang en Corée du Sud, direction la Chine. La SMSP s’associe à la société Yangzhou Yichuan Nickel Industry Co en vue d’exploiter une usine pyrométallurgique dans la province du Jiangsu. Comme l’a révélé le quotidien Les Nouvelles calédoniennes, un accord de partenariat a été signé dans ce sens hier, jeudi, à Nouméa.
Le reportage d'Erik Dufour et Christian Favennec.
Ecoutez ses explications, recueillies par Jeannette Peteisi.
Après KNS et l’usine du Nord dans la commune calédonienne de Voh, après la SNNC et l’usine de Gwanyang en Corée du Sud, direction la Chine. La SMSP s’associe à la société Yangzhou Yichuan Nickel Industry Co en vue d’exploiter une usine pyrométallurgique dans la province du Jiangsu. Comme l’a révélé le quotidien Les Nouvelles calédoniennes, un accord de partenariat a été signé dans ce sens hier, jeudi, à Nouméa.
Valoriser les latérites
Cela fait plusieurs années que la Société minière du Sud Pacifique cherche un nouveau partenaire afin de valoriser ses minerais pauvres en nickel. Soit une teneur comprise entre 1,4 et 1,8 %. Le partenariat sino-calédonien offre pour eux de nouveaux débouchés. «Il n'y a pas que la SMSP, fait remarquer son PDG André Dang. Vous avez aussi tous les petits mineurs qui ont ce type de minerais.»Le reportage d'Erik Dufour et Christian Favennec.
Une ligne de production
La SMSP possèdera 51%, soit une participation majoritaire dans cette usine qui produit 50 000 tonnes de ferro-nickel par an avec un seul four rotatif. Quant à la matière première, elle est actuellement importée des Philippines et d'Indonésie. Mais la société calédonienne s’engage à alimenter le site, durant vingt-cinq ans, à hauteur de 600 000 tonnes annuelles de minerai d’une teneur moyenne de 1,65%. Une garantie d'approvisionnement, en volume comme en qualité. Une extension de l'usine est également envisagée.Explications
«Nous allons prendre 51% du capital de cette société métallurgique, et ces 51 % seront payés par les dividendes futurs de l’usine», détaille Karl Therby, directeur financier du groupe Sofinor SMSP. «C’est la double valorisation de notre minerai: on va le valoriser à l’avance, une vente qui se fera au prix de marché, comme tous les mineurs calédoniens. Et quand cette usine va dégager des bénéfices, au lieu d’être distribués en dividendes, ils seront utilisés pour payer notre dette.»«La liberté de sortir»
Un partenariat sous conditions, ajoute-t-il: «On s’est aussi protégés en disant que si la société ne faisait pas de bénéfices suffisants pour rembourser cette dette, on avait nous, SMSP, à tout moment la liberté de décider de sortir du partenariat.»Ecoutez ses explications, recueillies par Jeannette Peteisi.