Le nickel à la traîne n’arrive pas à suivre le zinc et le cuivre

Trader du négociant en nickel Triland Metals à la Bourse des métaux de Londres (LME)
Les prix des métaux de base sur le London Metal Exchange (LME) ont été soutenus par la hausse du zinc et du cuivre, dopés par les perspectives d'une production chinoise moins forte que prévu. Le nickel n’en profite pas mais reste stable.
Une semaine de cotation à Londres. Les prix des métaux industriels ont été dopés, ou soutenus dans le cas du nickel (+0,29%), par le zinc (+3,33%) et le cuivre (+2,58%). Les métaux de base ont progressé entre mercredi et jeudi, les investisseurs profitant des baisses récentes pour effectuer des achats à bon compte." Des données positives sur la croissance mondiale et des problèmes de production en Chine devraient malgré tout faire monter le marché", a résumé Alastair Munro analyste chez Marex Spectron, un négociant du nickel. « La Chine détermine le marché des métaux et le cuivre est son roi poursuit Boris Mikanikrezai, analyste de l'agence d'information FastMarkets, attention toutefois au risque de surchauffe monétaire qui pourrait se retourner contre les métaux ».

"L'information la plus pertinente de la semaine est l'effort chinois de limitation de la pollution, qui empêcherait un millier de mines de zinc et autant d'usines de fonte de nickel (NPI)d'augmenter leur production", a encore estimé Alastair Munro.

Les marchés sont restés fermés en Chine continentale en raison de la semaine de congés entourant la fête nationale, mais pas les ordinateurs, et les mouvements des prix ont été exacerbés par des traders attentifs qui ont profité des volumes peu élevés. "Après cette semaine de congés en Chine, le marché va probablement se focaliser sur le Congrès national du parti communiste chinois, qui commencera le 18 octobre. La direction du parti devrait décider de la politique économique", a noté David Wilson analyste chez Freepoint.

La hausse surprise du cuivre, à cause du tremblement de terre au Chili, qui a stoppé la production du pays et ses exportations, a eu des répercussions positives sur les métaux mais pas sur le nickel. Malgré une appréciation sur la semaine de l’indice LMEX des métaux industriels (+3 %), le nickel ne suit pas (+0,26%). « Je suis surpris, les Philippines vont baisser leur production de minerai et malgré tout le nickel ne monte pas. Une hypothèse ? L’augmentation de l’offre de l’Indonésie et la fin de leur embargo, leurs exportations de nickel sont en hausse et compensent la baisse des Philippines. En réalité la disponibilité de l’offre en nickel est encore importante sur le marché mondial » résume Boris Mikanikrezai interrogé à Londres pour NC 1re.

Ce vendredi en milieu d'après-midi, autour des banquettes rouges de la Bourse des métaux de Londres, la tonne de nickel valait 10.555 dollars la tonne (4,79$ par livre), en baisse de 0,24 % sur la journée mais en hausse de 0,26% sur la semaine.