Nouméa : jugés pour vol en réunion au lycée Petro-Attiti, cinq habitants de Rivière-Salée relaxés

Le lycée professonnel Petro-Attiti de Nouméa, dans le quartier de Rivière-Salée, a été saccagé durant les émeutes de mai 2024.
Vol frauduleux ou sauvegarde ? Une question épineuse posée devant la justice, ce lundi 25 novembre, en Nouvelle-Calédonie. Cinq prévenus habitant le quartier de Rivière-Salée, à Nouméa, étaient accusés de recel de matériels provenant du lycée Petro-Attiti. Le président du tribunal a fini par prononcer la relaxe.

Soulagement et émotion, au tribunal de Nouméa. Ce lundi 25 novembre, après des mois de procédure, cinq membres d'une même famille ont été innocentés. 

"Climat de terreur"

À la barre, quatre habitants de Rivière-Salée comparaissent pour vol en réunion, le cinquième se trouvant hors territoire. D’une même voix, ils décrivent ce que le quartier a vécu au plus fort des émeutes, "dans un climat de terreur". Et racontent avoir protégé le lycée professionnel Petro-Attiti, avant de mettre du matériel à l’abri. Notamment des planches et quatre ordinateurs. Ces affaires sont entreposées sous un carport, avant d’être restituées. Une enquête de voisinage corrobore leurs déclarations. 

Où est la limite ?

Dans la salle d'audience, passe d’armes entre la défense et le ministère public. Où se situe la limite entre mise à l’abri et recel ? Le procureur parle d’un faux pas, pour ces cinq prévenus. Il requiert une amende de 50 000 francs pour ceux qui ont une activité, et des travaux d’intérêt général pour les autres. La relaxe est finalement prononcée par le président. Le procureur a dix jours pour faire appel de cette décision. 

Le compte rendu de Stéphanie Chenais et David Sigal

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