La tendance se confirme. Au gré des distributions de produits, l'épicerie solidaire fait face à des files d'attente de plus en plus longues. Après avoir payé le tarif d'adhésion (200 francs par an), les jeunes adultes peuvent repartir avec différents produits. Les étals du local entreposent ainsi de la nourriture, des sachets de thé, des dosettes de café mais aussi de la lessive ou encore des serviettes hygiéniques et des classeurs.
"C'est difficile de vivre ici quand on est autonome. Cette initiative nous aide beaucoup", confie Anaïs, qui se rend régulièrement à l'épicerie solidaire. "Certains mois, le budget est vraiment serré. C'est une grande aide pour nous", confirme Tevezoufolane, étudiante en licence de droit à l'UNC.
Une demande en hausse
De son côté, l'association qui gère l'épicerie solidaire est catégorique : la demande est en hausse constante ces dernières années. "De 2016 à 2020, on a eu 50% d'étudiants en plus. Rien que cette année, on est sur 30% d'augmentation. Il y a une vraie demande, un vrai besoin pour les étudiants de se munir de ce qu'il leur faut", explique Noémie De Saint Quentin, trésorière de l'association.
Des besoins partagés par beaucoup de jeunes. "Il y a de plus en plus d'élèves venant des lycées et de l'IUT. Cela nous permet de répondre à leurs besoins et ça nous motive à continuer nos actions", affirme Falakika Muni, présidente de l'association.
Bientôt de nouveaux locaux
Au total, 300 étudiants ont bénéficié des distributions de l'épicerie l'année dernière. Pour mieux répondre à la demande, l'association déménagera la semaine prochaine dans un nouveau local, toujours au sein de l'université.
"Cela nous permettra d'offrir plus d'espace aux étudiants et de mieux pouvoir répondre aux normes d'hygiène", souligne Noémie De Saint-Quentin. Avec cette visibilité renforcée, l'association s'attend à ce que la demande continue de grimper parmi les étudiants.