L’ALK attaque la rentrée avec la publication de cinq ouvrages. L’institution dédiée à la sauvegarde des langues mélanésiennes et océaniennes va également lancer plusieurs projets pour notamment ouvrir les pratiques traditionnelles aux non-locuteurs car les demandes sont nombreuses.
L’année débute en fanfare à l’Académie des langues kanak avec le lancement de plusieurs ouvrages :
La première publication, « Proposition d’écriture du Iaai », consiste à codifier l’écrit de l’une des deux langues parlées à Ouvéa.
« Les contes d’Iaai », assortis de leurs versions françaises, entend démontrer la richesse de la littérature orale transmise par les anciens de l’île.
« Les langues autochtones en Océanie francophone » reprend les actes du colloque organisé il y a deux ans à Wallis et Futuna.
Le volume 3 de la thèse de doctorat de Michel Aufray analyse les enseignements insufflés par les berceuses collectées autour du riche éventail de versions du poulpe et du rat, un récit mythique présent dans toute la région Pacifique.
« Vivres et vivre en terre A’jië », publiée également dans sa version française et anglaise, de Jacqueline de la Fontinelle-Kasarherou et Yvette Boawe, raconte les techniques de cuisine traditionnelle de la région de Houaïlou.
Le reportage de Steeven Gnipate et Louis Perin.
Une demande des enseignants
Olivier Fandos, responsable scientifique et linguistique à l’ALK explique l’importance de traduire ce genre d’ouvrages en langue kanak.
« C’est une demande notamment dans les écoles, pour l’enseignement, parce que ce sont des langues qui sont étudiées à l’école. Il y a une demande des enseignants d’avoir des textes. Les langues kanak sont des langues orales, or dans l’enseignement, on a besoin d’écrits pour permettre une meilleure transmission ».
De nombreuses publications malgré des restrictions budgétaires que subit l’Académie des langues kanak, liées notamment aux baisses de subventions. Le personnel s’est attaché malgré tout à rendre un travail au-delà des attentes.
Des cours du soir ouverts à tous
Et pour la première fois en quatorze ans, l’ALK va lancer des cours du soir pour adultes à compter du mois d’avril. Des cours en langue Drehu pour commencer, avant d’autres langues comme le Xârâcùù ou le Paicî promet l’Académie. La demande émane de non-locuteurs, métropolitains, mais aussi des Calédoniens de toutes origines qui ont eu des grands parents locuteurs.
Les inscriptions sont ouvertes.
Les précisions de Weniko Ihage, le directeur de l’ALK, au micro de Medriko Peteisi.
Rentrée ALK itw Ihage