De nouveaux moyens humains et techniques pour les sapeurs-pompiers de Nouvelle-Calédonie

14 pompiers du territoire achèvent une formation « chef de groupe feu de forêt ». Une formation qui réunit des soldats du feu de Bourail, Voh, Dumbéa, Païta, du Mont-Dore, du SIVM Nord et de la sécurité civile. Elle se double d’une formation au pilotage de drone. 
La lieutenante Manon Brasseur et ses équipes sont prêts à intervenir. Un important incendie s’est déclaré. Il faut agir vite… Ici, tout est fictif, sauf l’organisation. 14 stagiaires, pompiers professionnels ou volontaires, achèvent 10 jours de formation pour devenir chef de groupe feu de forêt.

« C’est une montée en compétence niveau commandement, à la gestion d’un groupe feu de forêt donc plusieurs véhicules, la compétence d’un chef de groupe c’est à hauteur de trois groupes ou de 2 à 4 unités feu de forêt » explique la lieutenante Manon Brasseur, pompier volontaire de la sécurité civile en formation FCF3
 

Pour une meilleure gestion des feux

Venus de plusieurs centres de secours du territoire, ceux qui obtiendront leur diplôme pourront gérer 8 à 12 camions. Une formation qui demande de se confronter à des mises en situation professionnelles, des scénarii grandeur nature.
 

On essaie de mettre en place des opérations de grande envergure avec tous les moyens qu’ils ont à leur disposition, des camions citernes, la présence également d’un HBE et la présence également de l’équipe de drone de la sécurité civile.  

- Capitaine Olivier Cyprien, responsable pédagogique de la formation. 

 

Des nouveaux moyens d’intervention

Les drones viennent renforcer les moyens calédoniens. Au 1er septembre, ouverture de la saison administrative des feux, la sécurité civile doit disposer de 15 télépilotes pour ensuite assurer une astreinte quotidienne.

« L’utilité du drone c’est qu’à un moment T0 on met l’aéronef très rapidement en vol et là il est en train de scanner la superficie. On fait le tour et il va revenir à son point d’origine et on pourra tout de suite renseigner le commandant sur la zone brûlée » décrit le lieutenant Romuald Rigouin, pompier professionnel de la sécurité civile, conseiller technique du GRAR, le groupe de reconnaissance et d’appui robotisé. 

Les drones renforceront la précision des informations et la sécurité des personnes. Sans oublier les économies enregistrées : une reconnaissance en hélicoptère coûte 300 000 francs par heure contre 20 000 francs pour un drone. Des moyens qui pourront aussi servir pour les recherches de personnes disparues ou l’examen d’explosif avant destruction.

Le reportage d'Anne-Claire Lévêque, Claude Lindor et Nathan Poaouteta. 
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