La Nouvelle-Zélande ordonne un confinement général dès mercredi

Les Néo-Zélandais vont à leur tour devoir se confiner, et ce pendant quatre semaines à compter de mercredi, afin de contenir la propagation du Covid-19, a annoncé lundi la Première ministre Jacinda Ardern.
 
La dirigeante travailliste a expliqué que l'archipel de cinq millions d'habitants demeurait encore relativement épargné par le nouveau coronavirus, avec 102 cas répertoriés et aucun décès. Mais elle a observé que les dernières données montraient que la maladie avait commencé à se transmettre dans le pays, et que les cas n'étaient plus uniquement des cas importés. D'où la nécessité de mesures radicales, selon Jacinda Ardern, qui a expliqué que le nombre de malades risquait sinon de doubler tous les cinq jours. "Si nous ne le contrôlons pas, notre système de santé va être submergé et des dizaines de milliers de Néo-Zélandais vont mourir", a dit la Première ministre aux journalistes. "Le scénario du pire est simplement intolérable", a-t-elle poursuivi. "Cela représenterait le bilan le plus grave de l'histoire néo-zélandaise et je ne prendrai pas ce risque."


Le confinement devrait durer quatre semaines 

La Nouvelle-Zélande passera mercredi au niveau 4 de l'alerte sanitaire, le plus élevé. Cela signifie qu'écoles et commerces non essentiels devront fermer leurs portes et que les Néo-Zélandais devront rester chez eux pendant quatre semaines. Cette mesure donnera au gouvernement de plus amples pouvoirs pour ordonner des rationnements ou réquisitionner des bâtiments. L'armée sera appelée à la rescousse pour vérifier au respect du confinement.

De son côté, la banque centrale a annoncé lundi un plan d'achat d'obligations de 30 milliards de dollars néo-zélandais (15,7 milliards d'euros). La semaine précédente, la Reserve Bank of New Zealand (RBNZ) avait déjà réduit son principal taux directeur à 0,25%, un plus bas historique, tandis que le gouvernement avait annoncé une enveloppe de 12,1 milliards de dollars néo-zélandais pour soutenir l'économie. "Les conséquences économiques négatives de l'épidémie de coronavirus ont continué de s'aggraver", a justifié la banque dans un communiqué.

Le comité de politique monétaire "est convenu que d'autres mesures incitatives étaient nécessaires pour atteindre les objectifs sur le front de l'inflation et de l'emploi". L'économie de l'archipel du Pacifique Sud est très dépendante du tourisme et des exportations de produits agricoles. Le plan annoncé lundi correspond à près de 10% du PIB néo-zélandais.