Un stage de prévention routière en lieu et place d'une contravention. C'est la philosophie de l'opération "carton jaune". Les automobilistes verbalisés se sont retrouvés à l'école de police pour suivre des ateliers théoriques et pratiques. Un stage bref mais efficace : l'opération sera renouvelée.
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Une amende ou un cours de bonne conduite ? C’est ce qui était proposé il y a peu par la police et la gendarmerie aux contrevenants au volant.
L’opération baptisé Carton Jaune s’est déroulé le 28 novembre dernier à Nouméa, Païta et Koné. Près de 300 calédoniens avaient été verbalisés, et ce samedi, c’était l’heure de la « punition » : un stage de sensibilisation à la prévention routière.
Parmi les contrevenants, des hommes et des femmes, des jeunes et des seniors, toutes les ethnies, plutôt penaudes à l’arrivée devant l’école de police de Normandie.
Les infractions : le téléphone au volant, la vitesse excessive, le défaut de plaque ou d’assurance, le non-port de la ceinture de sécurité.
Mais ces manquements au code de la route, s’ils paraissent mineurs, le sont beaucoup moins lorsque nous sommes nombreux à faire ces erreurs sur le réseau routier collectif.
Ensuite, viendront les images choc de spots de prévention d’autres pays. Dans la salle, on sent que ces images ont marqué les esprits et les stagiaires commencent à s’intéresser concrètement aux différents ateliers :
Test du port de la ceinture lors d’un choc à 8 km /heure, rappel des doses raisonnables de consommation d’alcool, suivis d’un parcours du Calédonien ayant ingurgité au moins 6 ou 7 verres…La prise de conscience commence clairement à se voir sur les visages.
Les stagiaires se détendent, se prêtent au jeu, et avouent à mots couverts qu’ils ne s’attendaient pas à ces expériences édifiantes.
Ce qui sera le point d’orgue de la matinée : la rencontre avec les associations de victimes de la route. Tout à coup ce ne sont plus des chiffres, mais des personnes décédées dont ils parlent. Et cela n’arrive pas qu’aux autres.
Utile pour dépoussiérer les connaissances, pour casser les idées reçues qui minimisent les troubles du comportement routier, pour expérimenter ce que ça fait d’être à la place d’une victime potentielle ou d’un bourreau malgré lui.
Le Haut-Commissariat, à l’origine de cette initiative suivie par le gouvernement, a décidé de renouveler l’opération.
L’occasion de se rendre compte que nous avons tous, pris de mauvaises habitudes, en nous croyant seuls au monde sur la route.
Un véhicule est peut être considéré comme une propriété privée, mais se sentir au-dessus du code de la route est un comportement qu’il va falloir modifier si nous voulons faire baisser le nombre de morts et de blessés graves sur nos routes.
Ce stage aura mis en exergue que nous sommes tous responsables de notre conduite, et des conséquences dévastatrices des accidents de la route.
Le reportage de Karine Arroyo et Carawiane Carawiane
L’opération baptisé Carton Jaune s’est déroulé le 28 novembre dernier à Nouméa, Païta et Koné. Près de 300 calédoniens avaient été verbalisés, et ce samedi, c’était l’heure de la « punition » : un stage de sensibilisation à la prévention routière.
Parmi les contrevenants, des hommes et des femmes, des jeunes et des seniors, toutes les ethnies, plutôt penaudes à l’arrivée devant l’école de police de Normandie.
Les infractions : le téléphone au volant, la vitesse excessive, le défaut de plaque ou d’assurance, le non-port de la ceinture de sécurité.
Mais ces manquements au code de la route, s’ils paraissent mineurs, le sont beaucoup moins lorsque nous sommes nombreux à faire ces erreurs sur le réseau routier collectif.
Des ateliers pratiques
Et le stage commence par les statistiques : 49 morts au 8 décembre 2018.Ensuite, viendront les images choc de spots de prévention d’autres pays. Dans la salle, on sent que ces images ont marqué les esprits et les stagiaires commencent à s’intéresser concrètement aux différents ateliers :
Test du port de la ceinture lors d’un choc à 8 km /heure, rappel des doses raisonnables de consommation d’alcool, suivis d’un parcours du Calédonien ayant ingurgité au moins 6 ou 7 verres…La prise de conscience commence clairement à se voir sur les visages.
Les stagiaires se détendent, se prêtent au jeu, et avouent à mots couverts qu’ils ne s’attendaient pas à ces expériences édifiantes.
Ce qui sera le point d’orgue de la matinée : la rencontre avec les associations de victimes de la route. Tout à coup ce ne sont plus des chiffres, mais des personnes décédées dont ils parlent. Et cela n’arrive pas qu’aux autres.
Une prise de conscience
Au bout de 2 heures, accompagnés par les forces de l’ordre dans leur rôle, non plus répressif, mais pédagogique, les Calédoniens changent de discours. S’ils admettent franchement que le stage leur évite de payer leur amende, ils avouent aussi qu’il était utile.Utile pour dépoussiérer les connaissances, pour casser les idées reçues qui minimisent les troubles du comportement routier, pour expérimenter ce que ça fait d’être à la place d’une victime potentielle ou d’un bourreau malgré lui.
Le Haut-Commissariat, à l’origine de cette initiative suivie par le gouvernement, a décidé de renouveler l’opération.
L’occasion de se rendre compte que nous avons tous, pris de mauvaises habitudes, en nous croyant seuls au monde sur la route.
Un véhicule est peut être considéré comme une propriété privée, mais se sentir au-dessus du code de la route est un comportement qu’il va falloir modifier si nous voulons faire baisser le nombre de morts et de blessés graves sur nos routes.
Ce stage aura mis en exergue que nous sommes tous responsables de notre conduite, et des conséquences dévastatrices des accidents de la route.
Le reportage de Karine Arroyo et Carawiane Carawiane