Une semaine pour définir des standards communs ou, tout au moins, harmoniser nos modes de normalisation. C'est le pari de la Semaine de la normalisation qui se tiendra du 29 mai au 2 juin 2023. Et ce, à travers deux rendez-vous : le premier, le comité de normalisation du Forum des îles du Pacifique regroupe 18 pays et territoires de la région. Créé il y a tout juste un an, cet organisme doit permettre aux petits pays du Pacifique de perfectionner ce nouvel outil. "L’objectif de cette semaine-là pour les 18 pays est de poser les bases d’une plateforme où on pourrait parler d’homogénéisation, de la normalisation dans le Pacifique. Toute une région peut se fédérer et se construire un avenir commun, partagé", indique Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de la construction et de l’habitat.
La performance énergétique du bâtiment, une priorité
Autre évènement indissociable : la 44ème édition du Congrès de normalisation de la zone Pacifique avec la participation de 25 pays : des États-Unis à la Chine en passant par l’Amérique du Sud. On y définit et peaufine les règles des échanges commerciaux à coups de normes. Dans tous les secteurs : la production, la santé, la cyber-sécurité et ou la construction. Ainsi cette année, la performance énergétique du bâtiment a été définie comme prioritaire. "Notre agenda sera basé sur est-ce que la norme est un outil pour anticiper le changement climatique, indique Djamil Abdelaziz, directeur du projet Référentiel de la construction de la Nouvelle-Calédonie. La planète entière est concernée par ses effets de façon parfois dramatique. Ça impacte nos modes de vie, nos civilisations, nos structures, nos activités économiques, notre relation à l’environnement. Toutes ces questions sur lesquelles la norme est un outil pour arriver à apporter des éléments de réponse."
"Fluidifier certaines relations commerciales"
La normalisation, c’est aussi la possibilité de parler un même langage en matière de commerce. Un avantage pour le consommateur comme pour l’entrepreneur. "Ces discussions sont intéressantes, explique Cécile Chamboredon, directrice de New Caledonia Trade and Invest (NCT&I). Elles sont toujours basées sur des normes internationales parce qu’on a pris le temps de les écrire et qu’elles conviennent à tout le monde, de les remettre dans un contexte régional avec des intérêts communs. Ça donne du sens et ça peut permettre de fluidifier certaines relations commerciales. En tous cas, c’est l’enjeu. C’est ce qu’on aimerait en faire."
Cette première en Nouvelle-Calédonie permettra également aux entrepreneurs calédoniens d’exposer leur savoir-faire et de se renseigner sur les systèmes normatifs des différents pays, présents pour l’occasion.