Selon un rapport d’Amnesty International, depuis 2010, les forces de sécurité sont impliquées dans les exécutions sommaires d'au moins 95 civils dans la province indonésienne de Papouasie.
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Des militants politiques et des participants à des manifestations pacifiques contre le gouvernement figurent parmi les victimes de ces exécutions. De même que des habitants prenant part à des rassemblements non politiques dans cette région appelée Papouasie (Papua, ex-Irian Jaya), la plus à l'Est de l'Indonésie. Pas une seule affaire n'a fait l'objet d'une enquête pénale indépendante, déplore l’organisation non gouvernementale Amnesty International dans son rapport publié lundi 2 juillet. Un rapport réalisé sur une période de deux ans, en interrogeant des familles de victimes, des témoins, des groupes de défense des droits de l'homme, des militants politiques et des organisations ecclésiastiques.
«La Papouasie est le trou noir de l'Indonésie en matière de droits de l'homme.»
«Autorisées à tuer»
«La Papouasie est le trou noir de l'Indonésie en matière de droits de l'homme. C'est une région où les forces de sécurité ont été autorisées depuis des années à tuer des hommes, femmes et enfants, sans perspective de devoir être tenu pour responsables» de leurs actes, affirme l'ONG. «Cette culture de l'impunité au sein des forces de sécurité doit changer, et les responsables des morts du passé doivent répondre de leurs actes.» Aucun porte-parole du gouvernement indonésien n'a pu être contacté par l'AFP pour réagir à ce rapport intitulé Ne perdez pas votre temps, laissez-les simplement mourir: homicides en toute impunité en Papouasie.«Une région où les forces de sécurité ont été autorisées depuis des années à tuer des hommes, femmes et enfants, sans perspective de devoir être tenu pour responsables»