Partenariat Aukus : l'Australie achète des sous-marins américains

Après la crise des sous-marins entre la France et l'Australie en 2021, le Premier ministre australien a annoncé ce mardi 14 mars, un partenariat appelé Aukus avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Les enjeux sont importants : l'achat de trois sous-marins et la construction de nouveaux appareils qui s'inscrivent dans une stratégie indo-pacifique face à la Chine.

Cette fois, c’est confirmé : Canberra n’achètera pas les douze sous-marins commandés à la France en 2016. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé, depuis les Etats-Unis, ce mardi 14 mars, que son pays faisait "le plus grand investissement de son histoire" grâce au partenariat Aukus mené avec Washington et Londres. L'alliance prévoit la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire en Australie en 2030, avant de construire une nouvelle génération d'appareils en 2040.

Crise des sous-marins

Ces sous-marins sont destinés à tenir tête à la Chine dans le Pacifique. Pour rappel, après avoir commandé 16 sous-marins à la France en 2016, l’Australie avait fait machine arrière, annonçant un vaste partenariat de sécurité dans la zone Pacifique avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Cela avait donné lieu à une crise diplomatique avec la France qui avait crié à "la trahison", mais depuis la tension était retombée entre les deux parties.

Selon Anthony Albanese, le Premier ministre australien, ce projet Aukus va "soutenir l’économie australienne pendant des décennies" et créer "environ 20 000 emplois directs". Dans un communiqué, le gouvernement estime que ces capacités de défense renforcées permettront à l’Australie et ses partenaires de mieux prévenir les conflits, et contribueront au maintien de la stabilité dans la région indo-pacifique.

Critiques de la Chine

L'indignation de la France a surtout fait place aux critiques de la Chine, engagée avec les Etats-Unis dans une rivalité économique et stratégique acharnée. "Nous appelons les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie à abandonner la mentalité digne de la Guerre froide et les jeux à somme nulle" et à "faire davantage de choses pour encourager la paix et la stabilité régionales", avait déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, avant les annonces.