Les pays de l'Ouest du Pacifique en ont assez de se faire piller par des flottes de braconniers. Les bateaux bleus vietnamiens sont indétectables. La commission ne semble pas prête à prendre des mesures "chocs".
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Plus de 4600 navires de toute taille pêchent en ce moment dans les eaux du Pacifique. Ce sont les chiffres de la commission des pêches du Pacifique centre et ouest
Mais en réalité, ils seraient bien plus nombreux que cela, car bien sûr, il y a la pêche illégale. Parmi ces flottes de braconniers, celle des bateaux bleus vietnamiens a été évoquée au sommet annuel de la commission des pêches du Pacifique centre et ouest, qui se tient à Nadi, aux Fidji, jusqu'au 9 décembre.
Ces bateaux ciblent surtout les eaux de la Papouasie Nouvelle-Guinée, des États Fédérés de Micronésie, et des Palaos, les eaux les plus proches du Vietnam.
Ils ne sont pas immatriculés, n'ont pas de GPS et sont donc indétectables. Et comme ils sont peints en bleu, ils sont plus difficiles à repérer sur l'océan. Les équipages vietnamiens braconnent du concombre de mer et du thon, principalement, et s'aventurent très près des côtes, dans les zones économiques exclusives de ces pays.
La commission des pêches du Pacifique centre et ouest regroupe les pays dont les eaux regorgent de ressources halieutiques (Palau, Nauru, PNG, etc.) et les pays qui pêchent (USA, Corée du Sud, UE, Chine, Japon, etc.).
Quant au Vietnam, il a un statut de non-membre coopérant dans l'organisation. Malgré ces liens, d'après ABC, la commission n'envisage pas d'intervenir pour stopper le flux de bateaux bleus vietnamiens illégaux dans le Pacifique ouest.
L'attentisme de la commission des pêches du Pacifique centre et ouest ne surprend pas Maurice Brownjohn, le directeur commercial de l'organisation des Parties de l'Accord de Nauru, les 8 pays de la région qui possèdent le plus de ressources en thons. Il rentre justement de la commission à Nadi.
« La commission des pêches du Pacifique centre et ouest souffre du même mal que toutes les autres organisations régionales de gestion de la pêche dans le monde: elles couvrent des zones en haute-mer, et donc le problème, c'est la tragédie des eaux internationales: tous les pays se rejettent la responsabilité de sauvegarder les ressources halieutiques (et donc de traquer les braconniers, NDLR), a expliqué Maurice Brownjohn sur ABC Radio Australia. Alors que dans le cas de l'organisation des PNA, créée en 1982, les ressources de thon se trouvent dans les zones économiques exclusives des pays-membres, donc, même si ce sont de petits pays, ils sont plus enclins à prendre les mesures fermes et nécessaires pour protéger leurs ressources. Voilà pourquoi les 8 pays-membres disposent des stocks de thon listao les plus considérables du monde. »
Les Palaos, à la fois membre de la commission des pêches du Pacifique centre et ouest et de l'organisation de l'Accord de Nauru, saisissent régulièrement des bateaux de braconniers dans leurs eaux. Comme l'Indonésie, ils en ont déjà brûlés ou explosés devant les cameras, pour envoyer un avertissement aux pêcheurs des bateaux bleus vietnamiens.
Mais cette politique n'est pas efficace. Les profits tirés de la pêche compensent largement la perte d'un ou deux bateaux. Le Département de la Justice des États Fédérés de Micronésie estime que c'est au gouvernement vietnamien de discipliner les flottes de bateaux illégaux, et donc de les poursuivre en justice.
Le Vietnam a offert d'ouvrir une hotline anti-braconniers et de négocier directement avec les pays concernés dans le Pacifique. On n'en sait pas plus sur le fonctionnement de la hotline pour le moment.
Les Palaos et les États Fédérés de Micronésie (EFM) sont passablement remontés contre le gouvernement vietnamien, depuis plusieurs années. Ils veulent que Hanoi mette la main à la poche. « Jusqu'à présent, le gouvernement vietnamien n'a jamais aidé le gouvernement des EFM pour financer le rapatriement par avion des braconniers vietnamiens, ou leur séjour en détention dans notre pays », dénonce le département de la justice des EFM, cité dans le quotidien en ligne micronésien "The Kaselehlie Press".
Pour sensibiliser la planète entière à la nécessité d'une pêche durable, il y aura désormais une journée mondiale du thon, le 2 mai, chaque année. La création de l'événement a été votée par l'Assemblée générale de l'ONU jeudi.
Mais en réalité, ils seraient bien plus nombreux que cela, car bien sûr, il y a la pêche illégale. Parmi ces flottes de braconniers, celle des bateaux bleus vietnamiens a été évoquée au sommet annuel de la commission des pêches du Pacifique centre et ouest, qui se tient à Nadi, aux Fidji, jusqu'au 9 décembre.
Ces bateaux ciblent surtout les eaux de la Papouasie Nouvelle-Guinée, des États Fédérés de Micronésie, et des Palaos, les eaux les plus proches du Vietnam.
Ils ne sont pas immatriculés, n'ont pas de GPS et sont donc indétectables. Et comme ils sont peints en bleu, ils sont plus difficiles à repérer sur l'océan. Les équipages vietnamiens braconnent du concombre de mer et du thon, principalement, et s'aventurent très près des côtes, dans les zones économiques exclusives de ces pays.
La commission des pêches du Pacifique centre et ouest, attentiste
La commission des pêches du Pacifique centre et ouest regroupe les pays dont les eaux regorgent de ressources halieutiques (Palau, Nauru, PNG, etc.) et les pays qui pêchent (USA, Corée du Sud, UE, Chine, Japon, etc.).
Quant au Vietnam, il a un statut de non-membre coopérant dans l'organisation. Malgré ces liens, d'après ABC, la commission n'envisage pas d'intervenir pour stopper le flux de bateaux bleus vietnamiens illégaux dans le Pacifique ouest.
L'attentisme de la commission des pêches du Pacifique centre et ouest ne surprend pas Maurice Brownjohn, le directeur commercial de l'organisation des Parties de l'Accord de Nauru, les 8 pays de la région qui possèdent le plus de ressources en thons. Il rentre justement de la commission à Nadi.
« La commission des pêches du Pacifique centre et ouest souffre du même mal que toutes les autres organisations régionales de gestion de la pêche dans le monde: elles couvrent des zones en haute-mer, et donc le problème, c'est la tragédie des eaux internationales: tous les pays se rejettent la responsabilité de sauvegarder les ressources halieutiques (et donc de traquer les braconniers, NDLR), a expliqué Maurice Brownjohn sur ABC Radio Australia. Alors que dans le cas de l'organisation des PNA, créée en 1982, les ressources de thon se trouvent dans les zones économiques exclusives des pays-membres, donc, même si ce sont de petits pays, ils sont plus enclins à prendre les mesures fermes et nécessaires pour protéger leurs ressources. Voilà pourquoi les 8 pays-membres disposent des stocks de thon listao les plus considérables du monde. »
Le Vietnam propose d'ouvrir une hotline pour les pays du Pacifique qui se font piller leurs thons
Les Palaos, à la fois membre de la commission des pêches du Pacifique centre et ouest et de l'organisation de l'Accord de Nauru, saisissent régulièrement des bateaux de braconniers dans leurs eaux. Comme l'Indonésie, ils en ont déjà brûlés ou explosés devant les cameras, pour envoyer un avertissement aux pêcheurs des bateaux bleus vietnamiens.
Mais cette politique n'est pas efficace. Les profits tirés de la pêche compensent largement la perte d'un ou deux bateaux. Le Département de la Justice des États Fédérés de Micronésie estime que c'est au gouvernement vietnamien de discipliner les flottes de bateaux illégaux, et donc de les poursuivre en justice.
Le Vietnam a offert d'ouvrir une hotline anti-braconniers et de négocier directement avec les pays concernés dans le Pacifique. On n'en sait pas plus sur le fonctionnement de la hotline pour le moment.
Les Palaos et les États Fédérés de Micronésie (EFM) sont passablement remontés contre le gouvernement vietnamien, depuis plusieurs années. Ils veulent que Hanoi mette la main à la poche. « Jusqu'à présent, le gouvernement vietnamien n'a jamais aidé le gouvernement des EFM pour financer le rapatriement par avion des braconniers vietnamiens, ou leur séjour en détention dans notre pays », dénonce le département de la justice des EFM, cité dans le quotidien en ligne micronésien "The Kaselehlie Press".
Pour sensibiliser la planète entière à la nécessité d'une pêche durable, il y aura désormais une journée mondiale du thon, le 2 mai, chaque année. La création de l'événement a été votée par l'Assemblée générale de l'ONU jeudi.