Pénurie de médecins et déserts médicaux ! C’est une réalité dans l’hexagone qui fait la Une de l’actualité en ce moment. Des services d’urgence sont fermés et il n'y a plus de généralistes dans les petites villes. Le phénomène touche aussi la Nouvelle-Calédonie.
Au CHT Gaston-Bourret, il n’y a plus, en ce moment, de médecin gastro-entérologue et il n'y a plus de pneumologue non plus. Il manque aussi, à l’hôpital public, des spécialistes en oncologie, en ophtalmologie et en ORL.
Cette pénurie ne pénalise pas seulement le service public. Dans le privé, les spécialistes manquent également. Il n’y a aucun stomatologue libéral en Nouvelle-Calédonie. Comme dans beaucoup de territoires d’Outre-mer, en s’éloignant des agglomérations, les médecins sont de plus en plus rares. Sur les 847 médecins en activité sur le Caillou, toute spécialité confondue, 88 % exercent en province Sud.
Comment expliquer cette pénurie de médecins ?
Pendant des années, le nombre d’étudiants en médecine a été bloqué, ce qui a entraîné une pénurie. Ce numerus closus est désormais terminé, mais dans ce contexte national de très forte demande de professionnels de santé, inciter des médecins à venir travailler en Nouvelle-Calédonie est de plus en plus difficile.
Dans le public, à l’hôpital, les conditions de travail, les gardes hospitalières et les salaires sont nettement moins attractifs que dans le secteur privé, où il n'y a pas de garde à assurer. La province Nord et les îles Loyauté n'attirent pas non plus celles et ceux qui ont des familles. Pourtant, certaines spécialités médicales ont des postes à proposer en libéral, mais aucun candidat ne postule.
Pas de remplaçants
C'est également vrai pour ceux qui veulent partir en vacances. Beaucoup de médecins ne trouvent plus de remplaçants qui acceptent de venir sur le Caillou. La situation sanitaire en Nouvelle-Calédonie est considérée comme dangereuse, même si personne n’accepte de le dire face caméra.
Retrouvez, ci-dessous, la synthèse de Thierry Rigoureau :
Le Dr Huon, cardiologue, était l'invité du JT ce 17 juin, avec Loreleï Aubry :