Philippe Gomès présente un livret "Pour que continue à vivre le rêve calédonien"

Le député calédonien Philippe Gomès (Calédonie Ensemble, centre-droit) a appelé mercredi à "aller au-delà d'un oui ou d'un non" au référendum de novembre sur l'indépendance en proposant d'acter le "patrimoine commun" du peuple calédonien et de créer un "projet de société".

"Limiter un projet à trois lettres, c'est un peu court", a indiqué le député devant la presse en évoquant le référendum du 4 novembre sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
Philippe Gomès a présenté un livret de 66 pages intitulé "Pour que continue à vivre le rêve calédonien", dont les propositions s'articulent autour de deux axes, celui d'avant le référendum et celui d'après cette consultation.
Il a ainsi appelé à la signature, par les indépendantistes comme les non-indépendantistes, d'une "déclaration solennelle sur le patrimoine commun du peuple calédonien".

Pourquoi les deux tendances "ne diraient pas ce qui les fédère, ce qui les unit, indépendamment de leur opposition sur l'avenir institutionnel? On ne peut pas se limiter à un pour ou contre l'indépendance", a insisté l'élu, en évoquant les "acquis du chemin accompli en 30 ans" en termes notamment de gouvernance.
Calédonie Ensemble appelle à mettre un bulletin +non+ à l'indépendance mais "ce n'est pas un projet, c'est juste le refus de quelque chose", a poursuivi M. Gomès, dont le mouvement propose ainsi de "poursuivre l'émancipation économique et politique de la Nouvelle-Calédonie, au sein de la République" avec un "véritable projet de société".
 

il faut ouvrir le dialogue entre indépendantistes et non-indépendantistes pour finaliser un nouvel accord qui se substituera à l'accord de Nouméa.

Après les élections provinciales de 2019, "il faut ouvrir le dialogue entre indépendantistes et non-indépendantistes pour finaliser un nouvel accord qui se substituera à l'accord de Nouméa" (qui a conduit au référendum), a-t-il dit.
"Ce n'est pas parce qu'un +non+ massif à l'indépendance va être probablement au rendez-vous que le droit à l'autodétermination s'éteint pour autant", estime le député, selon qui le Caillou "peut être une nation sans être un Etat".

Il a ainsi évoqué l'idée d'un drapeau "qui nous rassemble", l'ouverture d'une citoyenneté calédonienne "trop verrouillée aujourd'hui", l'accès à une souveraineté économique, alimentaire, énergétique et institutionnelle associée à celle de l'Etat.

​​​​​​​Calédonie Ensemble participe au groupe de travail sur l'avenir institutionnel de l'archipel placé sous l'autorité de l'Etat, qui se réunira une nouvelle fois le 23 juillet et auquel seront soumis ces textes.