Ils tirent la sonnette d'alarme depuis le 13 mai dernier et la crise économique née des violences. Les maires de Nouvelle-Calédonie sont sortis presque rassurés de leur rencontre avec Manuel Valls. Un rendez-vous très attendu par les 33 élus, indépendantistes comme non indépendantistes.
Compensation des recettes fiscales
Alors que les budgets 2025 doivent être bouclés au 31 mars, la quasi-totalité d’entre eux subi de plein fouet la crise de l’après 13 mai. Les recettes fiscales sont en berne et le budget de répartition, principale recette des communes et des provinces, n’est pas assuré. Mais le ministre s'engage, l'État compensera le manque de recettes.
"Manuel Valls a annoncé certaines mesures concernant ce budget, explique Florentin Dédane, président de l'association des maires de Nouvelle-Calédonie. L'année dernière, ce budget s'élevait à 80 milliards de francs environs pour les communes et les provinces. Le ministre garantit d'apporter une compensation pour atteindre les 95 à 105 milliards pour 2025."
Attente d'une confirmation de Matignon
C’est la première bonne nouvelle annoncée par Manuel Valls. Mais il reste encore une étape avant de la confirmer. La mesure doit être soumise au Premier ministre, François Bayrou, d'ici jeudi.
Mais déjà, Pascal Vittori s'est montré satisfait de l'annonce. "On est rassuré parce que l'impact sera énorme", commente le président de l'association française des maires de Nouvelle-Calédonie, l'autre regroupement des maires du pays.
Cela aura un impact important sur nos concitoyens au travers des emplois et du travail que l'on peut demander aux entreprises. Mais aussi concernant les aides sociales qu'on pourra attribuer aux populations. Et l'enjeu important, c'est la jeunesse. Il faut qu'on puisse maintenir tous les services autour de l'école.
Pascal Vittori, président de l'association française des maires de Nouvelle-Calédonie
Parmi les autres annonces, celle d'une plus grande implication des communes dans l'avenir du territoire. Une demande formulée depuis plusieurs années. Un premier pas est acquis : les maires accéderont aux restitutions des discussions institutionnelles entre l’État et les délégations politiques.