Plus de 95 milliards de francs pour les communes et les provinces : les maires calédoniens rassurés par les annonces de Manuel Valls

Manuel Valls (à g.) aux côté de Yoann Lecourieux, maire de Dumbéa, et Sonia Lagarde, maire de Nouméa, lors d'une réunion le 26 février 2025.
Entre deux séquences de discussions sur l'avenir institutionnel du pays, Manuel Valls a rencontré ce mercredi les maires de la Nouvelle-Calédonie. Parmi les annonces faites par le ministre des Outre-mer, la garantie d'un budget de 95 à 105 milliards de francs pour les communes et les provinces en 2025.

Ils tirent la sonnette d'alarme depuis le 13 mai dernier et la crise économique née des violences. Les maires de Nouvelle-Calédonie sont sortis presque rassurés de leur rencontre avec Manuel Valls. Un rendez-vous très attendu par les 33 élus, indépendantistes comme non indépendantistes.

Compensation des recettes fiscales

Alors que les budgets 2025 doivent être bouclés au 31 mars, la quasi-totalité d’entre eux subi de plein fouet la crise de l’après 13 mai. Les recettes fiscales sont en berne et le budget de répartition, principale recette des communes et des provinces, n’est pas assuré. Mais le ministre s'engage, l'État compensera le manque de recettes.

"Manuel Valls a annoncé certaines mesures concernant ce budget, explique Florentin Dédane, président de l'association des maires de Nouvelle-Calédonie. L'année dernière, ce budget s'élevait à 80 milliards de francs environs pour les communes et les provinces. Le ministre garantit d'apporter une compensation pour atteindre les 95 à 105 milliards pour 2025."

Attente d'une confirmation de Matignon

C’est la première bonne nouvelle annoncée par Manuel Valls. Mais il reste encore une étape avant de la confirmer. La mesure doit être soumise au Premier ministre, François Bayrou, d'ici jeudi.

Mais déjà, Pascal Vittori s'est montré satisfait de l'annonce. "On est rassuré parce que l'impact sera énorme", commente le président de l'association française des maires de Nouvelle-Calédonie, l'autre regroupement des maires du pays.

Cela aura un impact important sur nos concitoyens au travers des emplois et du travail que l'on peut demander aux entreprises. Mais aussi concernant les aides sociales qu'on pourra attribuer aux populations. Et l'enjeu important, c'est la jeunesse. Il faut qu'on puisse maintenir tous les services autour de l'école.

Pascal Vittori, président de l'association française des maires de Nouvelle-Calédonie

Parmi les autres annonces, celle d'une plus grande implication des communes dans l'avenir du territoire. Une demande formulée depuis plusieurs années. Un premier pas est acquis : les maires accéderont aux restitutions des discussions institutionnelles entre l’État et les délégations politiques.