Plusieurs enquêtes ouvertes après l'accident mortel à l'usine SLN

Usine de nickel de Doniambo (SLN-ERAMET) en Nouvelle-Calédonie
Les enquêtes se poursuivent, après l’accident qui a coûté la vie à un ouvrier de la SLN à Nouméa, dans la nuit de dimanche à lundi. Police, société Le Nickel et direction du Travail tentent de comprendre ce qui s’est passé sur le site de Doniambo.
Que s’est-il passé dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 août, à Doniambo ? Deux jours après le décès de Hyacinthe Keletolona pendant son service à la SLN, l’émotion restait vive et les questions, nombreuses. Ce salarié du département calcination - fusion n'a pas survécu à une chûte d’environ dix mètres de haut. Une mauvaise fixation du plancher, composée de grilles d’acier, a été évoquée, mais cela ne suffit pas à expliquer le drame.
 

Reconstituer l'enchaînement des faits

 Trois enquêtes sont actuellement en cours. L'une conduite par la police, l'autre interne à la SLN et une troisième diligentée par la direction du Travail. Cette dernière doit permettre de déterminer l’enchaînement qui a conduit à l’accident et de rechercher d’éventuelles responsabilités. Comment procèdent les enquêteurs dans ce type d’accident industriel ? Quels sont leurs moyens ? «L’inspecteur du Travail a le droit d’entrer et mène son enquête comme il le souhaite», explique Bernard Mane, l’un des deux inspecteurs en charge de ce dossier. 
 

Premières conclusions avant la fin de l'année

L’enquête en elle-même est pour l’instant strictement confidentielle. Mais pour Bernard Mane, les premières conclusions devraient être signifiée à la SLN, et si nécessaire à la justice, d’ici deux à trois mois.
 

Entré en septembre 2004

Agé de 35 ans, marié et père de cinq enfants, Hyacinthe Keletolona travaillait à la SLN depuis presque quinze ans.