Un planning pour faire la vaisselle, dresser la table, préparer les repas, débarrasser… Chez Nathanaëlle Maleko, tout est millimétré. À 28 ans, la jeune femme n’a pas encore d’enfants. Mais elle a sept membres de sa famille à sa charge. Pour faire bouillir la marmite, elle compte proposer ses services en prévention, notamment en santé sexuelle, auprès des associations.
Le passage obligé des papiers
Cafat, CCI, Adie : Nathanaëlle Maleko enchaîne les rendez-vous pour lancer sa petite entreprise. Un passage obligé, et pas le plus drôle. "C'est vraiment la charge de ouf, les papiers administratifs ! Mais dès que ça, c'est fait, après tout va rouler, se dit-elle. Tout va rouler en fonction, aussi, de comment tu te sens à la maison, comment tu t'organises dans ton temps. Des fois, on a l'impression que vingt-quatre heures, ce n'est pas assez."
La difficulté de tout assumer
Même en 2024, la répartition des tâches dans les foyers reste bien souvent inégale et certaines entrepreneuses jettent l’éponge. "J'ai eu des femmes autour de moi, patentées, qui avaient leur entreprise, et qui étaient en difficulté dû à cette charge mentale qu'on donne à la femme", raconte-t-elle. Nathanaëlle Maleko, elle, compte bien s’accrocher. Pour prouver à ses petites sœurs qu’on peut être à la fois cheffe de famille, et cheffe d’entreprise.
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