Les Républicains calédoniens sont en ordre de bataille pour les prochains mois. Le parti de Sonia Backès était réuni hier en conseil politique. L’occasion de fixer leur stratégie en vue des discussions à venir institutionnelles à venir et l’éventuel 3ème référendum
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Une chose est sure, les Républicains calédoniens feront leur maximum pour que le troisième référendum n’ait pas lieu. D’où leur volonté de rentrer « dans un dialogue apaisé et constructif dans les six prochains mois ».
Autant de sujets que les Républicains calédoniens souhaitent défendre au sein d’une fédération loyaliste. Trois des six partis qui composent l’union sacrée mise en place pour le référendum ont déjà validé la création de cette fédération. Elle pourrait donc voir officiellement le jour avant la fin de l’année.
Répondre aux attentes de ceux qui ont voté oui
Pour la présidente du parti, Sonia Backès, il est nécessaire de discuter des attentes de « ceux qui ont voté pour l’indépendance, pas forcément pour couper le lien avec la France, mais pour des raisons identitaires, pour des raisons de fracture sociale ».Conditions
Pour autant, la volonté de trouver un terrain d'entente aura ses limites. « Si malgré la bonne volonté que nous mettrons dans les discussions, ajoute Sonia Backès, les indépendantistes souhaitent quand même exiger un troisième référendum, nous aurons nous aussi des conditions. »Inscription automatique
La première condition n'est pas nouvelle : l’inscription automatique des natifs calédoniens de droit commun au même titre que ceux de statut civil coutumier. En clair, revenir aux conditions actées pour 2018 et qui n’avaient pas été renouvelées cette année. Ensuite, comme un écho au recours déposé devant le Conseil d’Etat par la présidente du parti et d’autres élus loyalistes, assurer la sécurité du vote.Bureaux délocalisés
Cette condition passe notamment par un point précisement ciblé par les Républicains calédoniens, l'abandon du dispositif des bureaux délocalisés au motif « que la sécurité de ceux qui y votent n’est plus assurée. Et puis, poursuit Sonia Backès, au-delà de ces bureaux de vote délocalisés, qu’il puisse y avoir un dispositif particulier pour protéger les Calédoniens et qu’ils puissent voter librement le jour du vote. »Un oeil sur les médias
Enfin, les Républicains calédoniens demandent un autre contrôle de l’impartialité des médias. A leurs yeux, le CSA (le Conseil supérieur de l’audiovisuel), trop éloigné du terrain calédonien et de la réalité politique locale, n’est pas adapté. Mieux vaudrait un organe local dans lequel les partis politiques auraient voix au chapitre sur le traitement de la future campagne.L’idée n’est pas de revenir sur la compétence de l’Etat sur le sujet mais de mettre en place un dispositif local qui pourrait être présidé par le haussaire. Les groupes politiques pourraient y intervenir pour faire part de leurs remarques sur la manière dont les choses se passent, de manière à ce qu’il y ait un regard et que les choses ne dérivent pas comme elles ont dérivé pendant cette campagne.
- Sonia Backès
Autant de sujets que les Républicains calédoniens souhaitent défendre au sein d’une fédération loyaliste. Trois des six partis qui composent l’union sacrée mise en place pour le référendum ont déjà validé la création de cette fédération. Elle pourrait donc voir officiellement le jour avant la fin de l’année.